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Actualités - OPINION

Attention ! Ondes électromagnétiques

Lorsque j’ai emménagé avec ma famille dans un appartement situé au plus haut point de la colline de Moussaytbé, au cœur de Beyrouth, je me consolai du manque d’espaces verts par une vue « imprenable sur la mer et la montagne »... Au fil des jours, des anomalies ont commencé à attirer mon attention : écouter une station radio de mon choix était impossible au salon, mon poste ne captant qu’une seule et même station qui avait planté son antenne d’émission gigantesque sur le toit d’un immeuble faisant face au mien et éloigné de quinze mètres à peine. Puis je voulus installer un ordinateur dans ma chambre donnant plein ouest. Quelle ne fut ma surprise de voir mon écran devenir tout vert dès que je l’allumai ! Je le changeai de place, loin de la baie vitrée, mais les baffles continuaient à émettre les programmes d’une station radio dont les énormes appareillages étaient visibles à une quarantaine de mètres sur le toit d’un immeuble voisin. Je me mis à observer les immeubles alentour et dénombrai une dizaine d’antennes relais pour téléphonie cellulaire ainsi que des tambours paraboliques de stations radio. Je connaissais les nuisances sur la santé humaine des lignes à très haute tension, mais là je commençais à expérimenter dans mon corps celle des antennes relais et des émetteurs radio. Tout d’abord, un sifflement permanent dans les oreilles, que je ne suis pas seule à ressentir. Ensuite, un état de fatigue permanente qu’aucune nuit de long sommeil n’arrive à réparer, une nervosité permanente, une difficulté de concentration, des pertes de mémoire immédiate de plus en plus fréquentes. En trois ans, trois cas de cancer se sont déclarés dans mon immeuble, dont deux se sont soldés par une mort ultrarapide : les personnes décédées avaient respectivement 25 et 42 ans... Je me consolai en me disant qu’au moins, lorsque mes enfants étaient à l’école, ils échappaient à cette irradiation de micro-ondes permanente. Erreur ! Une antenne relais a été installée, à l’insu des parents et des élèves, sur le toit de leur établissement scolaire. Je tiens à lancer un cri d’alarme devant cette situation difficile à qualifier, devant tant d’indécente irresponsabilité et de mépris pour autrui, face à l’attrait de l’argent. Les effets biologiques néfastes des ondes radio sur la santé humaine ont été mis en évidence par de nombreux experts, même si les compagnies traînent des pieds à publier leurs rapports, car l’enjeu financier est très gros. Devant l’apparition de cancers très rares chez des enfants très jeunes, la sonnette d’alarme ne pouvait plus être ignorée : la plupart des compagnies d’assurances refusent désormais de couvrir les risques liés aux expositions des champs électromagnétiques. La France et de nombreux pays de l’Union européenne ont interdit l’installation de ces antennes nocives parmi les habitations, les écoles, les crèches, les hôpitaux et les asiles de personnes âgées. Le Maroc et la Syrie appliquent une réglementation depuis des années. À Beyrouth, Achrafieh et Bourj Abi-Haïdar payeront très cher leur situation en altitude. Ces deux quartiers se hérissent d’antennes à une allure frisant la folie... Au nom du principe de précaution, j’en appelle à chaque citoyen qui tient à sa santé et à celle de ses enfants de réagir en disant non à ces installations. Nul n’échappe aux effets nocifs permanents des émissions d’ondes électromagnétiques, et nul ne doit ignorer combien les enfants et les jeunes en pleine croissance en sont affectés. Si nous attendons que le gouvernement prenne des mesures de réglementation concernant l’implantation des antennes au cœur de la ville, au cœur d’une population dense, nous risquons tout simplement de mourir et de voir mourir les nôtres de mort lente et douloureuse. Comment réagir ? En informant les principaux concernés-irradiés, c’est-à-dire toute la population. Leyla RIFAÏ
Lorsque j’ai emménagé avec ma famille dans un appartement situé au plus haut point de la colline de Moussaytbé, au cœur de Beyrouth, je me consolai du manque d’espaces verts par une vue « imprenable sur la mer et la montagne »... Au fil des jours, des anomalies ont commencé à attirer mon attention : écouter une station radio de mon choix était impossible au salon, mon...