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Les violences font 11 tués, dont 3 dans deux attentats à Bagdad Sadr rejette la nouvelle Constitution irakienne

L’imam radical chiite Moqtada Sadr, en tournée dans plusieurs pays arabes et musulmans, a rejeté ce week-end la nouvelle Constitution irakienne à un moment délicat pour le pays, alors que la classe politique entame les tractations officielles destinées à former un nouveau gouvernement. Parallèlement, les violences se poursuivaient en Irak où au moins 11 personnes ont été tuées hier, dont 3 dans deux attentats à Bagdad. Moqtada Sadr était hier en Jordanie où il a été reçu par le roi Abdallah II. La veille au soir, dans une entrevue accordée à la chaîne télévisée satellitaire al-Jazira, il avait fait part de son rejet de la nouvelle Constitution irakienne qui est soutenue par les chiites de l’Alliance unifiée irakienne, le plus important bloc au Parlement, dont il est membre. « Je rejette cette Constitution qui prône le sectarisme. Il n’y a rien de valable dans cette Constitution », a-t-il dit. Il s’en est pris au fédéralisme prévu par la Constitution, lequel est rejeté également par les sunnites. « S’il y a un gouvernement démocratique en Irak, nul n’a le droit de prôner l’instauration du fédéralisme où que ce soit en Irak, que ce soit dans le Sud, dans le Nord, le centre ou ailleurs », a-t-il ajouté. Hier, le roi Abdallah II a réaffirmé que Amman « souhaite l’unité de l’Irak, un avenir meilleur pour son peuple et le retour de son rôle vital dans la région. C’est dans l’intérêt de la Jordanie aussi bien que dans celui de l’Irak ». « Il est important et nécessaire pour l’avenir de l’Irak que toutes ses factions participent au processus politique en cours », a ajouté le souverain. M. Sadr, qui voyage rarement à l’étranger, était arrivé jeudi à Amman où il a également réitéré ses appels au retrait de la force multinationale dirigée par les États-Unis. Avant la Jordanie, il s’était rendu en Syrie et en Iran, après avoir effectué le pèlerinage à La Mecque et rencontré le roi saoudien Abdallah. Un moment délicat L’annonce de son rejet de la Constitution survient à un moment délicat en Irak, alors que la classe politique entame les tractations destinées à former un nouveau gouvernement, plus de 2 mois après les législatives. Les chiites insistent sur le fait qu’il ne peut plus y avoir de changement majeur dans la Constitution, qui envisage un Irak fédéral et octroie de ce fait une autonomie importante aux régions. Le plus important bloc politique sunnite a déclaré qu’il tenait à des négociations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, dans la mesure où le principe d’une modification de la Constitution est accepté. Sur ce point, la Conférence d’entente nationale, parrainée par la Ligue arabe, se tiendra après la formation du gouvernement, ont indiqué hier à Bagdad le ministre des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, et l’envoyé spécial de la Ligue arabe, Moustapha Osmane Ismaïl. La Conférence, dont la réunion préparatoire s’était tenue en novembre 2005 au Caire, devait initialement avoir lieu fin février ou début mars à Bagdad. Deux Macédoniens enlevés Sur le plan sécuritaire, au moins 11 personnes ont été tuées hier dans diverses violences à travers le pays, dont 3 dans deux attentats à Bagdad. En outre, l’armée d’Ansar al-Sunna a affirmé avoir tué 2 frères qui avaient rang d’officiers dans la garde nationale. Par ailleurs, près de Bassora, 2 Macédoniens employés par la société allemande Ecolog, travaillant pour la force multinationale, ont été enlevés jeudi, a indiqué samedi l’armée britannique. Les exigences de l’Iran sont « inacceptables » Sur un autre plan, M. Zebari a jugé hier « inacceptable » l’appel de son homologue iranien, Manouchehr Mottaki, au retrait des troupes britanniques. Vendredi, M. Mottaki avait déclaré que « la République islamique demandait le retrait immédiat des forces britanniques de Bassora ». Hier, M. Mottaki a précisé que l’Iran juge la présence militaire britannique en Irak comme une « menace pour sa sécurité », en réitérant l’accusation d’une implication de la Grande-Bretagne dans des attentats dans le pays en janvier. Samedi, plusieurs centaines de chiites ont manifesté en Irak pour réclamer le retrait des troupes britanniques et danoises. Enfin, hier, le gouverneur de la province de Missane a réclamé que les soldats britanniques, responsables présumés de sévices contre 4 jeunes de la ville d’Amara, soient traduits devant un tribunal irakien. Le ministre britannique de la Défense est aussitôt venu à leur rescousse, prétextant que l’armée britannique affronte des terroristes « sans contraintes », alors qu’elle-même est toujours plus, dans ses opérations, sous l’œil des conventions internationales et des médias. Il a toutefois ajouté que Londres condamne les sévices contre les prisonniers.
L’imam radical chiite Moqtada Sadr, en tournée dans plusieurs pays arabes et musulmans, a rejeté ce week-end la nouvelle Constitution irakienne à un moment délicat pour le pays, alors que la classe politique entame les tractations officielles destinées à former un nouveau gouvernement. Parallèlement, les violences se poursuivaient en Irak où au moins 11 personnes ont été...