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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth accueillera la sixième édition en 2009 Le Liban détenteur de cinq médailles à l’édition 2005 des Jeux du Niger

Avec deux médailles d’or, une médaille d’argent et deux de bronze, le Liban peut être fier de ses jeunes talents et de l’image qu’il a donnée au cours de la cinquième édition des Jeux de la francophonie, tenus en décembre dernier au Niger. Une victoire rendue possible grâce au talent des candidats, à l’esprit d’équipe qui caractérisait la délégation, mais aussi au soutien inconditionnel du ministère de la Jeunesse et des Sports, parrain de la délégation libanaise au Niger, sans compter l’implication du ministère de la Culture et les encouragements de la communauté libanaise de Niamey, qui a négligé ses affaires pour apporter son appui aux jeunes candidats. Malgré la situation difficile que traversait le Liban, les ministres de la Jeunesse et des Sports, et de la Culture ont insisté pour que le Liban participe à ces jeux. Un voyage aux conditions difficiles, mais enrichissant à plus d’un titre. «Sans l’esprit d’équipe qui caractérisait la délégation libanaise au Niger, le voyage aurait été un échec total, d’autant que les repas, les conditions de voyage et l’hébergement n’étaient pas de premier choix, affirme M. Saleh Farroukh, directeur du cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports. Le deuxième avantage qui a joué en notre faveur demeure la coopération entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère de la Culture. C’était une expérience pilote concernant une parfaite collaboration entre deux ministères, loin de toute rivalité.» «Le voyage était bénéfique et enrichissant sur le plan personnel, ajoute M. Farroukh. J’aimerais retourner au Niger pour découvrir le pays, parce que le peuple nigérien est différent. C’est un peuple authentique qui a su sauvegarder le cachet naturel de son pays. Malheureusement, les Libanais ont des préjugés à leur égard et certains membres de la délégation n’ont pas pu les dépasser. Pour eux, ce voyage restera toujours synonyme d’inconfort, de mauvaise alimentation, de chaleur et de sable. Ils n’ont pas pu apprécier l’autre aspect du voyage, qui nous a permis de découvrir à quel point ce peuple est supérieur à nous, rien que par sa volonté de travailler pour le bien de son pays. L’avantage du Niger, c’est que tout le monde travaille pour un seul et même objectif, au moment où nous étions préoccupés à assurer le plus de confort possible aux membres de la délégation. Cela nous a fait prendre conscience de l’immensité du travail personnel que nous devons faire pour savoir accepter les autres.» À dos de chameau Le voyage n’a pas été sans incidents drôles. «En septembre, je m’étais rendu au Niger pour les préparatifs des jeux, raconte M. Farroukh. On m’avait alors annoncé que le drapeau de la francophonie me sera remis à dos de chameau. J’ai cru qu’il s’agissait d’une simple plaisanterie. Mais le jour de l’inauguration, alors que j’en rigolais encore avec le ministre nigérien de la Jeunesse et des Sports, je me retrouve devant un chameau. Les gens m’applaudissaient, mais ils avaient peur pour moi et entouraient le chameau pour éviter que je ne tombe. Le chef de l’État nigérien a même demandé de mes nouvelles. Cet événement montre à quel point ce peuple est authentique. Mais ce sont nous les Libanais qui continuons à avoir des préjugés à leur égard.» Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmad Fatfat, a tenu à soutenir personnellement les candidats libanais, se rendant à cet effet au Niger. «Ce voyage lui a permis d’entreprendre une série de contacts avec les ministères francophones de la Jeunesse, notamment avec le président du CIJF (Comité international des Jeux de la francophonie), qui est également le ministre français de la Jeunesse et des Sports, souligne M. Farroukh. Ces contacts ont permis de choisir le Liban pour accueillir les prochains Jeux de la francophonie qui se tiendront en 2009.» Les victoires précédentes Organisés pour la première fois en 1989, au Maroc, les Jeux de la francophonie se déroulent tous les quatre ans, avec au programme des compétitions sportives et culturelles. Le Liban avait déjà fait ses preuves dans les concours culturels, décrochant à chaque fois une médaille. « En 2001, Hyam Yared a reçu la médaille d’or en littérature, explique M. Hanna el-Amil, chef du service des affaires culturelles et des beaux-arts au ministère de la Culture, et chef de la mission culturelle de la délégation libanaise au Niger. En 1997, Alexandre Najjar a décroché une médaille d’argent en littérature et en 1993, Philippe Aractingi a remporté la médaille d’or en production télévisuelle. » Mais c’est au cours de cette cinquième édition que le Liban a décroché le plus grand nombre de médailles, occupant ainsi la première place dans la section culturelle des Jeux de la francophonie, auxquels ont participé quelque 2200 candidats de quarante-quatre pays: Ritta Baddoura, médaille d’or en littérature, Randa Mirza, médaille d’or en photographie, Ayman Baalbacki, médaille d’argent en peinture, et Nour Abou Saleh, finaliste au concours de conte. «Le Liban a également été sélectionné pour la compétition de sculpture, mais la candidate Nadine Abou Zaki n’a pas pu effectuer le voyage pour des raisons familiales, souligne M. Amil, Nous n’avons pas pu être sélectionnés pour la compétition de danse.» Dans la section sportive, le ministère de la Jeunesse et des Sports a opté pour le basket-ball féminin, le tennis de table et l’athlétisme (poids, disque et hauteur). «Le niveau des jeux était honorable et les candidats se sont bien défendus », souligne Zeina Mina, chef de la mission sportive de la délégation libanaise au Niger. Et de préciser que des médailles de bronze ont été décrochées pour le tennis de table (Alfred Najm) et en athlétisme (Badih Obeid). «Les autres athlètes n’ont pas pu décrocher de médailles, note-t-elle. Mais il faut dire que la saison n’était pas propice aux compétitions, parce qu’en athlétisme, la saison débute vers les mois d’avril et de mai.» En basket-ball, l’équipe libanaise a occupé la septième position. «Dix équipes avaient participé à cette discipline, poursuit Mme Mina. Les filles se sont bien défendues, compte tenu de la préparation qu’elles ont eue. Pour la prochaine édition des jeux, nous souhaitons avoir une meilleure performance. Nous mettrons certainement au point une stratégie pour que les équipes et les candidats soient en forme. Parce que, contrairement aux compétitions culturelles, les épreuves sportives nécessitent un long entraînement et une bonne préparation physique, mentale et psychologique. Il existe plusieurs facteurs qui entrent en jeu pour préparer des athlètes, et cela nécessite un budget énorme et les efforts de plusieurs organismes.»
Avec deux médailles d’or, une médaille d’argent et deux de bronze, le Liban peut être fier de ses jeunes talents et de l’image qu’il a donnée au cours de la cinquième édition des Jeux de la francophonie, tenus en décembre dernier au Niger. Une victoire rendue possible grâce au talent des candidats, à l’esprit d’équipe qui caractérisait la délégation, mais aussi...