Miller pour une première médaille en super-G

Après être reparti les mains vides des deux premières épreuves alpines, Bode Miller pourrait enfin saisir sa chance lors du super-G aujourd’hui aux Jeux olympiques de Turin. L’Américain, toujours aussi décontracté, champion du monde de la discipline et présenté comme l’une des attractions de ces Jeux de Turin, se dit prêt à relever le défi même si ses supporters commencent à se montrer impatients. « Je me suis préparé à skier à fond toutes les épreuves. C’est maintenant juste une question d’exécution », a déclaré Miller après le combiné de mardi. Plutôt discret depuis le début de la saison, sur les pistes au moins, Miller a terminé cinquième de la descente dimanche et il était largement en tête du combiné mardi lorsqu’il a été disqualifié pour avoir enfourché une porte du slalom. Comme d’habitude, sa principale concurrence sera autrichienne. La « Wünderteam » du ski alpin est toujours en quête d’une première médaille d’or masculine dans cette olympiade. Benjamin Raich, qui a une revanche à prendre après son raté en combiné, et Hermann Maier, champion olympique du super-G à Nagano, seront les principales chances de médailles autrichiennes. Hermann Maier apprécie particulièrement Sestrières puisque c’est dans la station piémontaise qu’il avait enlevé en 2004 le classement général de la Coupe du monde et le globe de cristal de super-G. Daron Rahlves voudra lui aussi relever la tête après sa contre-performance lors de la descente (10e). L’Américain a annoncé son retrait du circuit à la fin de la saison et le super-G d’aujourd’hui constituera l’une de ses dernières chances de titre olympique. En délicatesse avec un genou depuis la descente, le Norvégien Kjetil Andre Aamodt tentera tout de même de défendre son titre conquis à Salt Lake City. Un autre Norvégien, Aksel Lund Svindal, sera à surveiller en raison de son aisance cette saison dans la discipline. « Le super-G peut bien se passer. Si on regarde mes résultats cette saison dans cette discipline, c’est là que j’ai le plus de chances », a affirmé Svindal, qui a remporté le premier super-G de la saison à Lake Louise (Canada). Mais la surprise pourrait être française. Antoine Dénériaz, qui a enlevé la descente dimanche, paraît en mesure de rééditer cet exploit.