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Actualités - CHRONOLOGIE

COLLECTIONS Le délire gothique de Dior

Avec toujours une tendance d’avance, John Galliano a imaginé, pour le printemps-été 2006, une collection gothico-érotique qui s’annonce déjà comme le fer de lance du grand retour des vanités. Déjà, comme dans ces fameuses natures mortes du XVIe siècle, les accessoires se parent de têtes de morts, moins par goût macabre que pour célébrer la vie et son passage furtif. On verra beaucoup de squelettes dans les saisons à venir et leur message ne sera pas « tremblez, manants », mais simplement, « profitez bien du temps car il passe ». Ces mêmes squelettes, chez Dior, ornaient la plupart des doublures, comme on a pu le constater lors des derniers défilés. Dans des tonalités de rouge, de noir, de beige, de platine et d’ivoire, Galliano avait annoncé ses couleurs vedettes : le rouge symbolise la nouvelle libertine, le platine représente la nouvelle Marie-Antoinette (encore un thème culte de cette année), le cuir est le nouveau luxe, le voile la nouvelle séduction et Dior… le nouvel érotisme. Voilà qui justifie des corsages aux nœuds serrés, des cols montants jusqu’aux pommettes pour protéger de la guillotine, un jeu de contrastes puissant entre la mousseline et le cuir, douceur et cruauté, matières respectives de la victime et du bourreau. Le tout est rebrodé de messages qui disent « liberté » ou « 1789 » en déliés classiques, ou encore de graffitis, d’éclaboussures évoquant le sang, de crânes en paillettes, ou d’extraits de lettres calligraphiées par la reine morte. Du corsé !
Avec toujours une tendance d’avance, John Galliano a imaginé, pour le printemps-été 2006, une collection gothico-érotique qui s’annonce déjà comme le fer de lance du grand retour des vanités. Déjà, comme dans ces fameuses natures mortes du XVIe siècle, les accessoires se parent de têtes de morts, moins par goût macabre que pour célébrer la vie et son passage furtif....