Conférence Khalifé déterminé à poursuivre jusqu’au bout la réforme du secteur de la santé publique

«La première phase de la réforme au niveau de la tarification des médicaments est achevée. Les lois et les décrets sont désormais entrés en vigueur et il n’y a aucun moyen de faire marche arrière. » C’est ce qu’a affirmé hier le ministre de la Santé, Mohammad Khalifé, au cours d’une conférence organisée par la Young Men Christian Association (YMCA), à l’hôtel Le Bristol, annonçant qu’il ira jusqu’au bout dans son plan de réforme du secteur. Soulignant que les décrets d’application de la loi relative à la baisse des prix du médicament seront promulgués prochainement, le Dr Khalifé a présenté les améliorations accomplies jusqu’à ce jour par son ministère. En ce qui concerne les accréditations des hôpitaux, le Dr Khalifé a ainsi précisé que 81 % des lits hospitaliers répondent aux normes internationales « grâce aux efforts continus et aux investissements dans le secteur hospitalier ». « Ce dossier a suscité un tapage médiatique, a-t-il poursuivi. Mais il faut préciser dans ce cadre que dix des hôpitaux qui n’ont pas été accrédités sont initialement fermés aux patients, alors que huit autres ont refusé de recevoir le comité australien. Pour mettre fin au problème et tirer les choses au clair, nous avons formé un comité réunissant des représentants de ces établissements, ainsi que des membres du comité australien et du ministère de la Santé. » Le Dr Khalifé a de même soulevé le problème du laboratoire central qui sera désormais situé à l’hôpital gouvernemental de Beyrouth et qui sera modernisé de façon à répondre aux besoins du secteur. Annonçant que le Conseil des ministres a accordé au ministère un terrain sur lequel seront édifiés les nouveaux bâtiments de cette administration, le Dr Khalifé a insisté sur l’importance de la carte de santé. « Nous espérons que ce projet englobera l’ensemble des Libanais et non seulement les patients soignés aux frais du ministère, a noté le ministre. Ce projet permettra de réduire la facture de santé et de mieux contrôler le secteur de façon à éviter les surindications et les abus que nous pourrions observer. » Et d’insister enfin sur les mesures prises pour faire face au problème de la grippe aviaire, affirmant que, jusqu’à ce jour, le Liban est épargné par le virus H5N1. M. Ghassan Sayah, président de la YMCA, et Mme Marlène Zakhia, pharmacienne responsable du projet à la YMCA, ont pour leur part remis au ministre le rapport relatif au programme des médicaments pour les patients souffrant de maladies chroniques, exécuté par l’association. Un programme dont ont bénéficié jusqu’à ce jour quelque 103 355 patients libanais. Il est appliqué dans 456 dispensaires et sollicite l’aide de plus de 2 200 médecins et 2 000 collaborateurs.