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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL Une histoire d’amitié entre une autiste et un assassin ouvre la Berlinale

L’histoire d’amitié entre une autiste incarnée par Sigourney Weaver et un quinquagénaire au passé trouble a donné jeudi soir le coup d’envoi du 56e Festival de Berlin, qui, jusqu’au 19 février, verra s’affronter les 19 films en lice pour le prestigieux Ours d’or. Entourée par le réalisateur du film, Marc Evans, et son partenaire à l’écran, Alan Rickman, l’actrice américaine Sigourney Weaver, en robe bustier bleu nuit et marron, a été l’une des premières à fouler sous la neige le tapis rouge du Palais de la Berlinale, près de la Potsdamer Platz, en plein cœur de Berlin. Étaient également présents à la cérémonie d’ouverture, la présidente du jury, la Britannique Charlotte Rampling, le directeur du festival, Dieter Kosslick, le ministre allemand délégué à la Culture, Bernd Neumann, et le maire de Berlin, Klaus Wowereit. Le cinéma allemand était particulièrement bien représenté avec les cinéastes Wim Wenders, Volker Schlondorff, Oskar Roehler et Margarethe von Trotta, ainsi que les acteurs Christopher Buchholz et Franka Potente. Premier film présenté en compétition, Snow Cake (Gâteau à la neige), une production canado-britannique, se déroule dans l’Ontario, où une amitié naît entre Linda (Sigourney Weaver), une femme autiste, et Alex (Alan Rickman), un quinquagénaire britannique qui vient de vivre un accident de voiture traumatisant qui a coûté la vie à la fille de Linda. « Ce n’est pas un film sur l’autisme, mais plutôt un film sur une femme unique qui s’avère être autiste », a tenu à souligner Sigourney Weaver lors de la conférence de presse de présentation du film. « Il m’a fallu longtemps pour comprendre comment me préparer pour ce rôle : j’ai rencontré beaucoup de gens et on m’a énormément aidée », a indiqué l’actrice, qui était aux côtés d’Alan Rickman (connu pour son interprétation du professeur Severus Rogue dans la saga Harry Potter). Deux autres films en compétition ont été présentés hier vendredi aux festivaliers, mais c’est une œuvre hors compétition, Syriana, de Stephan Gaghan, qui devrait voler la vedette grâce au thème du film (les relations troubles entre politique et pétrole) et à son casting (George Clooney, Matt Damon...). Syriana est représentatif de la tonalité de cette édition berlinoise. « Les films présentés cette année sont très politiques et réalistes », a averti le directeur du festival, Dieter Kosslick. « C’est justement le cinéma qui m’intéresse », s’est réjouie jeudi la présidente du jury, Charlotte Rampling, lors d’une conférence de presse. « Je suis toujours fascinée par la diversité des thèmes sociaux et politiques et du contenu émotionnel très puissant des films présentés à Berlin », a-t-elle ajouté. Malgré tout, la Berlinale n’échappera pas au traditionnel défilé de stars : sont attendus entre autres cette année sur le tapis rouge berlinois les Américains George Clooney et Meryl Streep, l’Australien Heath Ledger et la Française Isabelle Huppert. Alors que le cinéma français était particulièrement bien représenté en compétition l’an dernier (cinq films), il est réduit cette année à la portion congrue puisque seul L’ivresse du pouvoir, dernier opus du Français Claude Chabrol inspiré du scandale du groupe pétrolier français Elf, défendra les couleurs hexagonales. En revanche, le cinéma d’outre-Rhin affiche un nombre record de quatre films, avec notamment Les Particules élémentaires d’Oskar Roehler, adapté du célèbre roman éponyme de l’écrivain français Michel Houellebecq. Enfin, pour la première fois depuis trente ans, le cinéma iranien sera présent en compétition avec deux films offrant une vision implacable sur les droits de l’homme dans la république islamique.
L’histoire d’amitié entre une autiste incarnée par Sigourney Weaver et un quinquagénaire au passé trouble a donné jeudi soir le coup d’envoi du 56e Festival de Berlin, qui, jusqu’au 19 février, verra s’affronter les 19 films en lice pour le prestigieux Ours d’or.
Entourée par le réalisateur du film, Marc Evans, et son partenaire à l’écran, Alan Rickman,...