Une feuille de route pour étouffer la tuberculose

L’OMS et le partenariat Stop TB ont rendu public, vendredi dernier à Paris, le nouveau plan mondial « Halte à la tuberculose » pour la période 2006-2015. Une feuille de route sur dix ans, pour réduire de moitié la prévalence et la mortalité liées au fléau, a rapporté l’agence Destination santé. « Ce plan est une ouverture sur une lutte globale contre la tuberculose à travers le monde », affirme le Dr Léopold Blanc, coordonnateur de l’unité « Stratégie et opérations de lutte antituberculeuse » au département « tuberculose » de l’OMS. Désormais, la lutte se concentrera sur cinq éléments : la prise en charge systématique des patients multidéfinitions ; le renforcement des systèmes de santé des pays en développement ; l’engagement dans le combat contre la maladie, de l’ensemble des soignants publics ou privés, comme des systèmes de santé au travail ; l’implication des malades eux-mêmes, qui ont d’ailleurs été associés à l’élaboration du plan mondial ; la prise en charge de la co-infection tuberculose/VIH. Une co-infection qui fait des ravages en Afrique subsaharienne. La pandémie de sida aurait en fait augmenté d’environ 15 % le nombre de cas de tuberculose dans cette région... Et dans le monde, le bacille de Koch, responsable de la maladie, tue chaque année deux millions de personnes. Ce nouveau document s’inscrit dans la perspective des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies, dont l’ambition est d’éradiquer la tuberculose d’ici à 2050. Il prend la relève du plan mondial « Halte à la tuberculose » 2000-2005, dont le but principal était la mise en application de la Stratégie DOTS – une feuille de route en cinq points pour lutter contre la maladie – établie par l’OMS. Le Dr Léopold Blanc précise enfin que « le nouveau plan mondial est aussi bien destiné aux pays développés qu’aux pays en développement ». « La tuberculose est une menace mondiale, remarque-t-il. Elle ne sera vaincue que si les pays riches contribuent techniquement et financièrement à la lutte. »