Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Grinzane Cavour : un prix littéraire partiellement décerné par les jeunes

Voici un prix qui n’obéit pas aux traditionnelles pratiques des jurys. Et pour cause, il est décerné par un double jury. L’un composé d’éminents auteurs, critiques, essayistes et intellectuels italiens et internationaux, l’autre d’étudiants sélectionnés dans les lycées d’Italie et les instituts italiens à travers le monde. Ce mode de vote donne ainsi une assurance de mécanisme démocratique tout en diffusant le goût de la lecture chez les jeunes. Institué en 1982 par le professeur de littérature comparée Giuliano Soria, ce prix, dont le siège se trouve au château de Grinzane Cavour, à Turin, au cœur du Piémont, a donc pour objectif principal la formation de nouveaux lecteurs. « C’est la raison d’être d’un prix », assure, avec conviction, son fondateur et président. Une mission qui a permis, à ce jour, de faire connaître au grand public des centaines d’auteurs italiens et étrangers. Au fil des ans, le prix Grinzane Cavour a récompensé des auteurs tels que Julien Green, Mario Vargas Liosa, Jorge Amado, Michael Crichton, Graham Swift, Carlos Fuentes, Paulo Coelho, Bernard-Henri Lévy, Yves Bonnefoy, pour ne citer que quelques-uns. Il a également attiré l’attention sur des auteurs comme Wole Soyinka, Nadine Gordimer, José Saramago et Günter Grass, avant que le prix Nobel n’en décrète le succès international. En 25 ans, ce prix a développé des manifestations parallèles, des colloques, des rencontres ainsi qu’un service culturel qui dépassent les frontières italiennes. Sa portée internationale s’est accrue. Et son engagement en faveur d’un dialogue des cultures s’est intensifié. En 2001, à l’occasion de ses vingt ans, la Fondation Grinzane Cavour a attribué un prix spécial à l’auteur afro-américain Toni Morisson, pour ses écrits plaidant en faveur de la culture de la tolérance. Cette année, le Prix international, reconnaissance réservée aux auteurs italiens et étrangers ayant «consacré leur vie à la littérature», a été attribué à l’«écrivaine» algérienne Assia Djebar, qui vient, par ailleurs, d’être élue à l’Académie française. Un prix spécial marquant les 25 ans de sa création a été remis à la militante guatémaltèque Rigoberta Menchú. Et le Prix de traduction est revenu à la traductrice, spécialiste du monde arabe, Isabella Camera d’Afflitto. Trois lauréates et un colloque portant sur les écritures féminines du monde arabe. Pour son quart de siècle, le prix Grinzane Cavour a voulu honorer celles qui sont souvent «considérées comme le maillon faible, mais qui, en réalité, sont les vraies protagonistes d’une démarche novatrice au sein des sociétés en développement», assure Giuliano Soria. Z.Z.
Voici un prix qui n’obéit pas aux traditionnelles pratiques des jurys. Et pour cause, il est décerné par un double jury. L’un composé d’éminents auteurs, critiques, essayistes et intellectuels italiens et internationaux, l’autre d’étudiants sélectionnés dans les lycées d’Italie et les instituts italiens à travers le monde.
Ce mode de vote donne ainsi une...