Rechercher
Rechercher

Actualités

ENVIRONNEMENT L’homme est responsable du déclin des orangs-outans

Une étude menée sur les orangs-outans à Bornéo a révélé le rôle inattendu et d’une ampleur insoupçonnée de l’homme dans le déclin de ces primates, en appauvrissant leur patrimoine génétique par le fractionnement de leurs populations. On savait depuis longtemps que la dégradation du milieu naturel et sa transformation en terres agricoles mettaient en danger de nombreux animaux, mais cet aspect de la menace qui pèse sur la survie de l’unique singe anthropoïde d’Asie est signalé et analysé pour la première fois dans une étude publiée mardi en ligne par la revue PLoS Biology. Deux cents orangs-outans – membres d’une population suivie depuis huit ans dans le cadre d’un programme de recherche (KOCP/Kinabatangan Orang-Utan Conservation Project) lancé par une ONG française, Hutan, à Sabah (partie malaisienne de Bornéo) en collaboration avec le Sabah Wildlife Department (SWD) – ont pu être identifiés. Pour les chercheurs, le résultat est sans appel. Même la variante la plus optimiste de cette simulation sur ordinateur, relèvent-ils, donne un « signal fort et significatif de passage de la population par un goulot d’étranglement ». Le nombre total des orangs-outans est inconnu. Les chiffres avancés sont de l’ordre de 27 000 individus dans l’ensemble de Bornéo, depuis une chute de 33 % due à la sécheresse et aux incendies de forêt de 1996-1997. À Sumatra, mille orangs-outans auraient été tués par an entre 1993 et 2000 dans une population estimée à 12 000 il y a quinze ans.
Une étude menée sur les orangs-outans à Bornéo a révélé le rôle inattendu et d’une ampleur insoupçonnée de l’homme dans le déclin de ces primates, en appauvrissant leur patrimoine génétique par le fractionnement de leurs populations. On savait depuis longtemps que la dégradation du milieu naturel et sa transformation en terres agricoles mettaient en danger de nombreux...