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Football - La victoire de l’OM en Ligue des champions face au Milan AC ternie par une affaire de dopage Marseille : après les propos d’Eydelie, les acteurs refont le match de Munich

Bernard Tapie et Franck Sauzée ont réfuté les accusations de dopage présumé, lancées par Jean-Jacques Eydelie, lors de la finale de la Ligue des champions de football remportée par Marseille en 1993 à Munich, alors que l’UEFA a annoncé qu’elle allait se pencher sur l’affaire. « Bidonné ! » Bernard Tapie, président de l’OM à l’époque, n’y est pas allé par quatre chemins pour démentir la version d’Eydelie, réclamant que « les acteurs de cette finale soient convoqués » par l’Union européenne de football (UEFA) au cours de l’émission On refait le match sur RTL. Décidé à occuper l’espace médiatique, M. Tapie a lancé l’offensive, répondant pendant une heure sur l’antenne de la radio et via un entretien paru hier dans la presse française. S’estimant victime d’une « cabale monstrueuse », il a reconnu être principalement touché par les accusations de dopage. « Sur le dopage, a-t-il lancé, je n’ai jamais accepté cela et, pire, je l’ai toujours combattu. Il est impossible que les professionnels du football se laissent avoir (...). » Eydelie, titulaire contre le Milan AC le 26 mai 1993 à Munich, avait affirmé dans L’Équipe Magazine que les Marseillais avaient reçu une « piqûre dans le cul » avant la rencontre. « Le pire, avait-il précisé, c’est qu’au même moment, dans le couloir, Tapie faisait un scandale en réclamant un contrôle antidopage à la fin du match. Il gueulait : les Italiens sont tous dopés ! À moi, on ne va pas la faire ! Résultat, il n’y a eu aucun contrôle à la fin du match. » Sauzée scandalisé La Ligue de football professionnel (LFP), qui a interrogé l’UEFA, a cependant indiqué que quatre contrôles antidopage, tous négatifs, avaient été pratiqués après le match. Au vu de cette réponse, la LFP souhaite s’en tenir là. Ce qui pourrait ne pas être le cas de l’UEFA qui a annoncé qu’elle allait « se pencher avec la plus grande attention sur ce dossier malgré le temps passé depuis ce match ». L’UEFA n’a toutefois pas ouvert d’enquête pour le moment, a précisé un porte-parole, qui rappelle que le règlement disciplinaire prévoit une prescription de 10 ans dans les cas de corruption et de dopage. Les déclarations d’Eydelie pourraient par ailleurs connaître des suites devant la justice ordinaire, Franck Sauzée, qui avait joué aussi la finale, ayant annoncé qu’il étudiait la possibilité de porter plainte. « J’ai eu mon avocat. Je n’accepterai pas d’être sali de la sorte (...). Tout va être fait pour attaquer cette personne, qui ferait mieux de réfléchir (...). Ce sont des propos mensongers et diffamatoires », a-t-il indiqué. « Il n’a jamais été question de piqûres dans le cul. C’est purement scandaleux ! », a-t-il ajouté. Wenger pas surpris Bernard Tapie doit lui déposer plainte contre son ancien joueur et L’Équipe Magazine, selon son avocat. « Et tous ces braves gens qui depuis trois jours me mettent dans une lessiveuse vont avoir à s’expliquer dans une procédure qui est simple, qui est la citation directe, où vous avez dix jours pour préparer vos preuves et venir démontrer ce que vous avez dit », a lancé Tapie, visant « tous ceux qui sont à l’origine de la boule de neige, ou ceux qui l’ont poussée pour qu’elle devienne plus grosse ». Si les réactions se sont focalisées sur la finale, notamment parce que les accusations d’Eydelie n’ont pas laissé indifférents au Milan AC, celles-ci ont trouvé un écho du côté d’Arsène Wenger. « Pour les dirigeants de l’OM, tricher était devenu une seconde nature (...). Pendant des années, quasiment tous les joueurs qui venaient à l’OM avaient participé à des arrangements », expliquait Eydelie. « Cela ne me surprend pas (...), a réagi l’ex-entraîneur de Monaco (1987-94) dans L’Équipe. J’affirme en tout cas que cela ressemble à cent pour cent à ce que j’ai connu. » « Ce sont des choses que je savais, que beaucoup de gens savaient. On parle ici de la pire période qu’a connue le football français. Il était gangrené de l’intérieur par l’influence et les méthodes de Tapie à Marseille », assure Wenger, tenant un discours qui tranche avec l’indignation de la grande majorité des acteurs de l’époque. Tapie a assuré sur RTL que l’actuel entraîneur d’Arsenal agissait avec des arrière-pensées, l’accusant d’avoir joué un rôle dans l’affaire de corruption VA-OM qui a valu une condamnation à deux ans de prison dont huit mois ferme à l’ex-président de l’OM : « M. Wenger a été au cœur du problème OM-VA. Il manageait par derrière les témoins et les contre-témoins, en leur disant toi tu vas porter plainte, toi tu vas faire ci, toi tu vas dire cela. »
Bernard Tapie et Franck Sauzée ont réfuté les accusations de dopage présumé, lancées par Jean-Jacques Eydelie, lors de la finale de la Ligue des champions de football remportée par Marseille en 1993 à Munich, alors que l’UEFA a annoncé qu’elle allait se pencher sur l’affaire.
« Bidonné ! » Bernard Tapie, président de l’OM à l’époque, n’y est pas allé par...