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Actualités - CHRONOLOGIE

SEPTIÈME ART - Reflets d’un Japon mythique « Memoirs of a Geisha »

C’est à coup sûr un des films-événements de l’année qui vient de commencer. On en avait longtemps parlé comme d’un projet particulièrement cher à Steven Spielberg, mais le cinéaste, trop occupé par ailleurs [1], en avait finalement confié la réalisation à Rob Marshall, l’auteur de Chicago. Tout en participant (activement) à la production du film. On affirme que le résultat est à la hauteur des espoirs des responsables du film, Memoirs of a Geisha. Un mythe lézardé Les traditions, un peu partout, ont la vie dure. Spécialement dans la culture d’un pays comme le Japon. S’agissant d’une geisha, l’Occidental lui-même voit aussitôt surgir l’image d’une jeune et belle personne, élégante et discrète, servant le thé aux clients d’une maison de «rendez-vous». Le cliché, tenace, est exact... jusqu’à un certain point. Dans la réalité, le statut des geishas, surtout dans le passé, était beaucoup moins brillant. Or, l’histoire de Sayurt se situe dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale. Une histoire adaptée d’un best-seller d’Arthur Golden, qui avait fasciné Spielberg. Une famille pauvre avait vendu sa fille pour travailler comme «servante» dans une maison de geishas. Mais la beauté de la nouvelle recrue, son allure innée et son désir de se cultiver lui avaient rapidement valu une renommée personnelle. Elle était devenue la geisha la plus recherchée de l’établissement. D’où son drame. Sayurt tombe passionnément amoureuse d’un homme important dont la condition sociale rend leur liaison sans issue possible... L’histoire de Sayurt est donc tragique. Et l’intrigue est menée avec une rigueur impitoyable. Lorsque tout est beauté Une rigueur toutefois atténuée par la mise en scène, axée sur une imagerie sophistiquée, aux décors et aux couleurs recherchés (cinéma japonais oblige). Et puis, il y a l’interprétation. Le rôle-vedette a été confié à la très séduisante Ziyi Zhang – qu’avait justement découverte Spielberg ! – idéale dans l’incarnation de cette geisha-modèle. Figurent également dans le film l’acteur nippon connu, Ken Watanabe (son amant), Gong Li (une autre beauté) et Michelle Yeoh, familière des films d’Extrême-Orient. Un tel film, dont les qualités esthétiques n’ont rien d’hermétique, devrait pouvoir attirer un large public. Espérons que ce sera le cas, lorsque Memoirs of a Geisha sortira (sans trop tarder ?) sur nos écrans. J.-P. GOUX-PELLETAN [1] : Entre autres, par la mise en œuvre de son dernier film, Munich, dont le sujet ultra-« sensible » rend la sortie locale plus que douteuse.
C’est à coup sûr un des films-événements de l’année qui vient de commencer. On en avait longtemps parlé comme d’un projet particulièrement cher à Steven Spielberg, mais le cinéaste, trop occupé par ailleurs [1], en avait finalement confié la réalisation à Rob Marshall, l’auteur de Chicago. Tout en participant (activement) à la production du film. On affirme que le...