Rechercher
Rechercher

Actualités

Certains Libanais vivent en vase clos et ne veulent pas s’intégrer, estime le journaliste Anwar Harb

Il est établi en Australie depuis 36 ans et se considère à 100 % australien, malgré son amour pour le Liban, sa patrie d’origine. Anwar Harb, rédacteur en chef du quotidien bilingue an-Nahar édité en Australie, déplore qu’une certaine frange des émigrés d’origine libanaise n’ait pas réussi à s’adapter, pour des considérations personnelles, communautaires ou confessionnelles. Ils vivent en vase clos, alors que la grande partie des émigrés d’origine libanaise ne rencontre pas de problèmes particuliers d’adaptation. « La discrimination ne vient pas de la société australienne », dit-il. Elle vient d’une certaine partie de la communauté d’origine libanaise qui fait passer la religion et l’idéologie communautaire avant la raison d’État. « Une communauté qui se pose en victime, alors qu’elle refuse de se conformer aux normes du pays qui l’accueille », constate-t-il encore. Or, les Libanais ont émigré en Australie à la recherche d’une qualité de vie meilleure. « Ils ont fui des régimes totalitaires, sous-développés et oppresseurs pour suivre des régimes différents, libéraux, respectueux des droits de l’homme. Mais non pas pour changer ces régimes », observe le rédacteur en chef. Anwar Harb prône la loyauté envers l’État et l’insertion totale des émigrés au sein de la société australienne. Une société tolérante, mixte, qui permet à chaque individu de préserver son identité culturelle et communautaire, à la condition que cet individu la respecte. « Je suis contre la discrimination. Je suis un membre actif de la société civile australienne d’origine libanaise. Mais je ne peux m’empêcher de dire à la communauté libanaise que nous devons parfois laisser la foi de côté et regarder nos propres erreurs avant de montrer du doigt celles de l’État australien », indique-t-il. Car depuis le 11 septembre 2001, alors que l’islam devient la cible de la communauté internationale, « les erreurs de la communauté musulmane d’Australie, et plus particulièrement celle d’origine libanaise, s’accumulent. Refusant de s’intégrer, refusant surtout la politique pro-occidentale de l’État, certains éléments extrémistes versent dans le terrorisme et se retournent contre leur seconde patrie ». « Pourquoi cracher dans la soupe ? demande le journaliste. Je n’ai pas honte aujourd’hui de dire que l’Australie est ma première patrie. Une patrie que je défendrais bec et ongles s’il le faut, même si je dois la défendre au détriment du Liban, que j’aime par-dessus tout. »
Il est établi en Australie depuis 36 ans et se considère à 100 % australien, malgré son amour pour le Liban, sa patrie d’origine. Anwar Harb, rédacteur en chef du quotidien bilingue an-Nahar édité en Australie, déplore qu’une certaine frange des émigrés d’origine libanaise n’ait pas réussi à s’adapter, pour des considérations personnelles, communautaires ou...