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Actualités - CHRONOLOGIE

Koweït - Le Premier ministre veut engager une procédure pour faire destituer cheikh Saad Session extraordinaire du Parlement demain pour la prestation de serment de l’émir malade

Le Parlement koweïtien a décidé de se réunir demain pour permettre au nouvel émir, malade, de prêter serment, en dépit des tentatives du gouvernement pour le faire destituer pour raisons de santé. Le président de la Chambre, Jassem al-Khorafi, est convenu, lors d’une rencontre avec le nouvel émir, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah, qu’une « session extraordinaire du Parlement serait convoquée mardi afin de permettre à l’émir de prêter serment », a déclaré à l’AFP une source officielle, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. La prestation de serment constitue la condition sine qua non pour que l’émir puisse assumer ses fonctions. Cheikh Saad est devenu émir du richissime émirat pétrolier qui détient 10 % des réserves mondiales de brut, à la mort, le 15 janvier, de cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah. Auparavant, le président de la Chambre avait indiqué à la presse que celle-ci acceptait de se réunir en session extraordinaire pour une prestation de serment à la condition de rencontrer l’émir au préalable. « Le Parlement a accepté une demande présentée par l’émir, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah, pour prêter serment », a dit M. Khorafi. Mais, a-t-il poursuivi, « je ne peux fixer une date qu’après avoir rencontré l’émir ». « J’ai demandé un rendez-vous pour (...) écouter les directives de Son Excellence sur la date qu’il souhaite fixer pour la prestation de serment », a-t-il ajouté. Le gouvernement du Premier ministre, cheikh Sabah al-Ahmed al-Sabah, qui dirige de facto l’émirat depuis plusieurs années, avait décidé samedi d’avoir recours à une loi sur la succession datant de 1964. Cette loi permettrait au Parlement de destituer cheikh Saad, âgé de 75 ans, en raison de son état de santé déclinant. Pour ce faire, le Parlement doit se prononcer à la majorité des deux tiers de ses 65 membres, chiffre incluant les 16 membres du gouvernement, qui disposent d’un droit de vote à la Chambre. Hier matin, on avait indiqué de sources gouvernementales que le cabinet demanderait officiellement dans la journée au Parlement de se réunir à cette fin. « Le gouvernement va adresser au Parlement une requête, avec des rapports médicaux. Il lui demandera de convoquer une session extraordinaire pour engager la procédure constitutionnelle en vue de relever l’émir de ses fonctions », avait déclaré à l’AFP un responsable ayant requis l’anonymat. Les rapports médicaux montrent clairement que cheikh Saad, malade depuis qu’il a subi une opération au côlon en 1997, « souffre d’un état de santé défaillant » qui l’empêche d’exercer ses fonctions, avait-il ajouté. Hier soir, le gouvernement n’avait cependant pas notifié officiellement la Chambre de sa demande. Le nouvel émir avait contre-attaqué en demandant samedi la convocation extraordinaire du Parlement pour prêter serment. Cheikh Sabah, 76 ans, jouit d’un soutien considérable au sein de la famille des al-Sabah, mais aussi au sein du gouvernement et dans la presse locale. Des banderoles avec des photos de l’émir, qualifié de « héros de la libération » de l’occupation irakienne en 1991, sont toutefois apparues dimanche dans certains quartiers de la capitale, une indication que ses partisans au sein de la famille royale n’avaient pas renoncé. Dans le même temps, des portraits de cheikh Saad étaient placardés sur le mur d’enceinte du Parlement.
Le Parlement koweïtien a décidé de se réunir demain pour permettre au nouvel émir, malade, de prêter serment, en dépit des tentatives du gouvernement pour le faire destituer pour raisons de santé.
Le président de la Chambre, Jassem al-Khorafi, est convenu, lors d’une rencontre avec le nouvel émir, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah, qu’une « session extraordinaire du...