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Actualités - CHRONOLOGIE

Un peu plus de... Daniel Balavoine – vingt ans déjà

Il aurait eu 54 ans. À l’instar de ce « putain de camion » qui est venu s’interposer sur la route de Coluche, c’est une dune malienne qui a stoppé nette la vie de Daniel Balavoine, à l’âge de 34 ans. Comme Coluche, le chanteur, qui avait débuté sa carrière dans Starmania, ne pouvait pas se cantonner à « faire l’artiste ». Tous deux ont mis leur notoriété au service d’une cause et sont partis un an à peine après le début de leur œuvre. D’un côté, la faim en France, de l’autre, la soif en Afrique. C’est en 1977, après avoir été choriste de Patrick Juvet (sic) et que sa carrière traînait la patte, que Balavoine est repéré par Michel Berger, pour interpréter Johnny Rockfort dans la comédie musicale Starmania. Le succès est phénoménal. Entre-temps, il s’enferme en studio et concocte ce qui sera le premier grand tube de sa carrière : « Je m’présente, je m’appelle Henri » sont les premiers mots de cette chanson que la France entière chantonne à cette époque. C’est Le chanteur. Sur l’album éponyme, on trouve aussi Lucie. En 1981, la carrière de Balavoine prend un autre tournant. Lui qui aime tant la politique et qui avait aspiré à devenir député après mai 68, se retrouve le 20 mars de cette année-là au journal d’Antenne 2, aux côtés de François Mitterrand. Le coup de colère du chanteur restera dans les annales : « La jeunesse se désespère, elle ne croit plus en la politique française. » Il devient soudain le porte-parole de cette même jeunesse. Balavoine sera dès lors un artiste que l’on dit « engagé ». Son cinquième album, Un autre monde, cartonne. Il conquiert les hit-parades avec ses chansons Mon fils, ma bataille et Je ne suis pas un héros, qui sera repris un peu plus tard par Johnny Hallyday. L’Olympia une deuxième fois. En 1982 sort l’album Vendeur de larmes avec le single Vivre ou survivre. Puis c’est le Palais des sports. Son concert est placé sous le signe du rock. Chanteur de variété populaire, il considérait qu’il n’existe qu’une barrière fictive entre les deux genres. En 83, il participe au rallye Paris-Dakar. Un incident technique le contraint à arrêter la course. Il part à la découverte de l’Afrique de l’Ouest. Il sera très marqué par ce qu’il aura vu. Juste après, il sort l’album Loin des yeux de l’Occident et le single Pour la femme veuve qui s’éveille. Plus sensible et plus humaniste que ses précédents opus, cet album ne connaîtra pas le succès escompté. Il revient sur la scène du Palais des sports en septembre 84. L’année suivante, Balavoine s’engage dans son second Paris-Dakar et termine à une place honorable. Il continue son combat dans l’humanitaire et participe à Wembley au Band Aid de Bob Geldof. Il fondera avec Michel Berger l’association Action écoles pour la lutte contre la faim en Afrique. En janvier 86, profitant de la couverture médiatique du Paris-Dakar, il se rend en Afrique pour mettre sur pied son opération « Pompes à eau pour l’Afrique ». Le 14 janvier, à l’occasion d’un vol en hélicoptère avec le directeur de la course, Thierry Sabine, une tempête de sable se lève. L’hélicoptère s’écrase sur une dune du Mali…
Il aurait eu 54 ans. À l’instar de ce « putain de camion » qui est venu s’interposer sur la route de Coluche, c’est une dune malienne qui a stoppé nette la vie de Daniel Balavoine, à l’âge de 34 ans.
Comme Coluche, le chanteur, qui avait débuté sa carrière dans Starmania, ne pouvait pas se cantonner à « faire l’artiste ». Tous deux ont mis leur notoriété au service...