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Actualités - CHRONOLOGIE

KOWEÏT - Même gravement malade, l’émir en exercice tient toujours à prêter serment Crise de succession : la majorité de la famille régnante soutient le Premier ministre

La majorité de la famille régnante au Koweït a exprimé son soutien à l’homme fort du pays, le Premier ministre Sabah al-Ahmed al-Sabah, pour remplacer l’émir Saad al-Abdallah al-Sabah, malade mais dont les partisans ont réagi en soirée en affirmant qu’il allait prêter serment. Le riche émirat pétrolier est confronté à une controverse sur la succession depuis la mort dimanche de cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah. Cheikh Saad, 75 ans, qui lui a succédé automatiquement, ne serait pas en mesure de prêter serment en raison de ses problèmes de santé. « La grande majorité des membres de la famille régnante s’est rendue ce matin à la résidence de cheikh Sabah et lui a exprimé son entière confiance pour devenir le nouvel émir, à la lumière de l’état de santé de l’actuel émir », a indiqué à l’AFP un membre influent de la famille. « Cheikh Sabah a accepté la demande » au cours de cette réunion, qui a rassemblé la quasi-totalité des membres influents de la famille régnante, a ajouté cette source qui a requis l’anonymat. La télévision d’État a ensuite diffusé en milieu d’après-midi des images de membres de la famille régnante saluant cheikh Sabah dans son palais. Un communiqué officiel a indiqué que les membres de la famille régnante ont demandé à cheikh Sabah de « diriger » le pays et ce dernier a accepté. Les membres de la famille, présents à la réunion d’hier, représentaient les différents clans de la famille régnante koweïtienne, dont d’éminents membres du clan des al-Salem, celui de cheikh Saad, selon la même source. Cheikh Saad était prince héritier depuis 1978. Sa santé s’est détériorée depuis qu’il a subi une opération au côlon en 1997. Mais à la mort de cheikh Jaber, dimanche, des questions ont été soulevées notamment à propos de sa capacité à prêter serment devant le Parlement, comme le prévoit la Constitution, en raison de ses problèmes de santé. Cheikh Sabah, le Premier ministre, ne peut être officiellement nommé émir que si cheikh Saad abdique volontairement. Dans ce cas, cheikh Sabah sera officiellement nommé émir et assurera ses fonctions dès qu’il aura prêté serment devant le Parlement. En revanche, si cheikh Saad refuse d’abdiquer, le gouvernement pourra soumettre l’affaire au Parlement élu. « L’émir cheikh Saad va prononcer le serment constitutionnel devant le Parlement. Il a adressé une lettre au président du Parlement pour lui demander de tenir une session » à cette fin, déclare cheikh Salem al-Ali al-Sabah, chef de la garde nationale, cité par un communiqué publié à Koweït. La question de la succession a été posée en raison des problèmes de santé de cheikh Saad qui serait dans l’incapacité de prononcer devant le Parlement le serment, un texte de deux lignes. Des députés ont proposé, lors d’une réunion informelle lundi, une version écourtée du serment, mais d’autres ont insisté pour que l’émir prononce le texte dans son intégralité. Dans un appel sans précédent dans une monarchie du Golfe, le journal koweïtien al-Qabas a demandé vendredi à cheikh Saad de faire un « sacrifice » pour le Koweït en abandonnant le pouvoir pour raisons de santé. Le Premier ministre, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, 76 ans, dirige de facto l’émirat depuis plusieurs années.
La majorité de la famille régnante au Koweït a exprimé son soutien à l’homme fort du pays, le Premier ministre Sabah al-Ahmed al-Sabah, pour remplacer l’émir Saad al-Abdallah al-Sabah, malade mais dont les partisans ont réagi en soirée en affirmant qu’il allait prêter serment.

Le riche émirat pétrolier est confronté à une controverse sur la succession depuis la...