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Le virus pourrait menacer l’Afrique et l’Europe au printemps, avertit la FAO Offensive mondiale contre la grippe aviaire : 1,9 milliard de dollars pour contrer la pandémie

La première offensive mondiale coordonnée contre la grippe aviaire pourra compter sur un trésor de guerre de 1,9 milliard de dollars, grâce à l’engagement hier d’une centaine de pays donateurs et organisations internationales rassemblés à Pékin. «Je veux dire ici un grand merci à tous les pays qui se sont engagés de façon si généreuse », a déclaré le coordinateur des Nations unies pour la lutte contre la pandémie, David Nabarro, à l’issue de la conférence. « Le monde a montré qu’il voulait apporter une vraie réponse à la menace » que constitue la potentielle transformation du virus hautement pathogène en une souche transmissible d’homme à homme, a-t-il ajouté. Les bailleurs de fonds sont allés au maximum de la fourchette des besoins identifiés par la Banque mondiale pour aider les pays infectés ou menacés à lutter contre l’épizootie et à se préparer pour une éventuelle pandémie. L’enveloppe de 1,9 milliard de dollars (un milliard en dons, 900 millions en prêts) comprend, en outre, une ligne de crédits de 500 millions de dollars ouverte par la Banque après un appel de fonds. Les États-Unis sont de loin le plus gros donateur, avec 334 millions de dollars promis, selon les chiffres officiels recueillis par la Commission européenne. Viennent ensuite l’Union européenne, avec 260 millions (Commission + les contributions nationales des États membres), puis le Japon avec 159 millions. Plus tôt hier, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan avait invité les délégations à ne pas tergiverser. « Il n’y a pas de temps à perdre. Assurons-nous que nous sommes prêts », a-t-il déclaré dans un message vidéo transmis à la conférence de Pékin. « Le montant demandé est faible comparé au coût d’une pandémie », a relevé M. Annan. La Banque mondiale estime à 800 milliards de dollars le coût économique et financier d’une pandémie de grippe aviaire, avec ses millions de morts et ses dizaines de millions de malades potentiels. « Tous les pays partagent la responsabilité de combattre la maladie », a déclaré le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, intervenant lui aussi à distance. Le plan d’action, défini par les organisations internationales compétentes pour la santé humaine, la santé animale et l’agriculture, vise à éradiquer la souche asiatique du virus H5N1 « à la source », dans les élevages de volailles. Aussi la priorité de cette action concertée va-t-elle à la mise en place de réseaux de détection et d’intervention rapides, accompagnée de campagnes d’information de la population et de la dotation de fonds de compensation pour les paysans qui déclarent leurs poulets ou leurs canards malades. Des stocks de médicaments antiviraux devront être constitués en prévision d’une contagion humaine. La conférence des donateurs s’était ouverte mardi dans un sentiment d’urgence dicté par la soudaine explosion de foyers d’infections aviaires et de contaminations humaines en Turquie. Dans ce contexte, l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a averti hier que le virus de la grippe aviaire pourrait menacer l’Afrique et l’Europe au printemps « du fait de la migration des oiseaux », du commerce et des déplacements de population. « Plusieurs pays en Afrique méritent une attention spéciale. La présence du virus en Turquie signifie qu’il se trouve déjà à la croisée des chemins entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique », a annoncé David Harcharik, sous-directeur général de la FAO. Le représentant de la FAO n’a pas cité les pays à risques. Enfin, alors que la conférence s’achevait, les autorités chinoises ont annoncé la mort d’une paysanne de 35 ans dans la province du Sichuan (Sud-Ouest), portant à six le nombre de décès dus au virus H5N1 dans le pays, sur un total de neuf contaminations humaines.
La première offensive mondiale coordonnée contre la grippe aviaire pourra compter sur un trésor de guerre de 1,9 milliard de dollars, grâce à l’engagement hier d’une centaine de pays donateurs et organisations internationales rassemblés à Pékin.

«Je veux dire ici un grand merci à tous les pays qui se sont engagés de façon si généreuse », a déclaré le...