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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Téhéran juge le risque « faible » et reste intraitable Projet de résolution européen pour saisir le Conseil de sécurité du dossier iranien

L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont commencé hier à faire circuler au sein de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) un projet de résolution prônant le transfert du dossier du nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Cette initiative bénéficie du soutien « très fort » des États-Unis et pourrait ouvrir la voie à des sanctions contre l’Iran. Elle a en revanche été critiquée par les dirigeants iraniens, même s’ils jugent « faible » le risque que le dossier soit renvoyé devant les Nations unies. La Russie et la Chine ne se sont pas explicitement prononcées contre la saisine du Conseil de sécurité, où elles bénéficient d’un droit de veto en tant que membres permanents. Ces deux pays excluent toutefois l’adoption de sanctions et invitent toutes les parties à reprendre des négociations interrompues par les Européens après la relance par l’Iran de certaines activités sensibles début janvier. À l’initiative de la « troïka » européenne, les 35 membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA doivent se réunir les 2 et 3 février à Vienne pour négocier une résolution permettant le transfert du dossier iranien devant le Conseil de sécurité. Le projet de texte que les Européens ont commencé à faire circuler exhorte l’Iran « à aider (l’AIEA) à clarifier des questions au sujet d’éventuelles activités nucléaires militaires ». Il invite en outre le directeur général de l’AIEA, Mohammed el-Baradei, « à transmettre une copie de cette résolution au Conseil de sécurité ». S’exprimant à l’antenne de la télévision égyptienne, ce dernier a réclamé « une période de calme pour que toutes les parties reviennent à la table des négociations ». Américains et Européens soupçonnent l’Iran de chercher à se doter d’un arsenal nucléaire sous le couvert d’un programme civil. Téhéran dément ces accusations et affirme vouloir uniquement répondre à sa demande énergétique intérieure. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a dénoncé les « motivations politiques » de l’Union européenne et des États-Unis. « Nous les invitons à descendre de leur tour d’ivoire et à faire preuve d’un minimum de logique », a-t-il dit. L’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution, a pour sa part prévenu que l’Iran ne céderait pas aux pressions internationales. Il a assuré que Téhéran ne souhaitait pas acquérir d’armes nucléaires car cela serait contraire à ses intérêts et aux préceptes de l’islam. L’Iran n’a en outre pas exclu de rapatrier, le cas échéant, l’ensemble de ses revenus pétroliers placés sur des comptes à l’étranger. Toutefois, Téhéran « n’a pas refusé la proposition russe » d’enrichir son uranium en Russie et examine encore « attentivement » la question, a déclaré hier l’ambassadeur iranien à Moscou, Gholamreza Ansari. Responsables américains et européens pensent disposer à l’AIEA de la majorité nécessaire à une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU. Ils souhaitent toutefois forger le consensus le plus large, notamment avec la Chine et la Russie. Moscou affirme être proche de la position des pays occidentaux. De son côté, l’Iran a envoyé des émissaires en Inde, en Égypte et en Afrique du Sud pour rallier des soutiens au sein de l’AIEA. Certains responsables occidentaux ne croient pas à l’adoption prochaine de sanctions contre l’Iran, mais ils jugent qu’une saisine du Conseil de sécurité pourrait contraindre Téhéran à assouplir sa position.
L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont commencé hier à faire circuler au sein de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) un projet de résolution prônant le transfert du dossier du nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Cette initiative bénéficie du soutien « très fort » des États-Unis et pourrait ouvrir la voie à des...