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Terrorisme - Zawahiri a manqué un dîner qui a provoqué un raid US Des milliers de Pakistanais manifestent leur colère contre la frappe américaine

Une invitation à dîner adressée au numéro deux d’el-Qaëda a provoqué un raid aérien américain dans une région frontalière du Pakistan, mais Ayman al-Zawahiri ne s’était pas rendu sur place, ont déclaré hier des responsables du renseignement pakistanais. Par ailleurs, une vague de manifestations a envahi hier le pays pour protester contre la frappe américaine. Des milliers de personnes ont manifesté hier leur colère à travers le Pakistan afin de protester contre la frappe américaine qui a fait au moins 18 morts dont huit femmes et cinq enfants, sans atteindre sa cible présumée : le numéro 2 d’el-Qaëda, l’Égyptien Ayman al-Zawahiri. L’alliance des formations religieuses antiaméricaines Muttahida Majlis-e-Amal (MMA) avait lancé un appel à des manifestations dans l’ensemble du pays, mais d’autres formations non religieuses se sont jointes aux protestations, comme des travailleurs du Mouvement Muttahida Qaumi (MQM), une coalition membre de l’alliance politique au pouvoir à Islamabad. La police tribale patrouillait hier près du village visé Damadola, où de milliers de gens avaient manifesté samedi scandant des slogans antiaméricains et incendiant les locaux d’une organisation non gouvernementale financée par de l’argent américain Par ailleurs, les autorités d’Islamabad ont condamné le bombardement et ont convoqué l’ambassadeur américain Ryan Crocker pour lui remettre une note de protestation. D’autre part, le ministère des Affaires étrangères a indiqué samedi que des étrangers s’étaient rendus près de Damadola et qu’ils étaient probablement la cible de la frappe aérienne. Des représentants des services de renseignements pakistanais ont dit vérifier des informations selon lesquelles sept activistes étrangers auraient été tués et leurs corps emmenés par des partisans locaux. Mais ils ont noté que rien n’attestait la présence de Zawahri, bras droit d’Oussama Ben Laden. « Il était invité au dîner, mais nous n’avons aucune trace de sa présence », a déclaré un haut responsable à Reuters. La chaîne de télévision al-Arabiya a cité une source en contact avec el-Qaëda selon laquelle Zawahiri serait en vie. Le gouvernement américain n’a fait aucun commentaire, mais des sources américaines bien informées ont estimé qu’il était trop tôt pour connaître le sort de Zawahiri, les dépouilles des morts devant d’abord être examinées avec précision. Selon ces sources, qui s’exprimaient sous le couvert de l’anonymat, le raid aérien a été opéré sur la base de « très bons » renseignements indiquant que Zawahiri se trouvait à l’endroit visé. Un autre responsable des renseignements pakistanais a dit que deux religieux islamistes locaux, connus pour héberger des activistes d’el-Qaëda, avaient participé au dîner mais s’étaient retirés quelques heures avant le raid aérien, survenu à 03h00. L’attaque de Damadola a probablement été menée par des drones de la CIA, dit-on de source américaine. Un responsable des renseignements pakistanais a dit que quatre missiles avaient été tirés. Zawahiri, dont Washington a mis la tête à prix pour 25 millions de dollars, et Ben Laden sont en fuite depuis l’éviction des talibans du pouvoir en Afghanistan par des forces sous commandement américain après les attentats du 11 septembre 2001. Le chef d’el-Qaëda et son lieutenant d’origine égyptienne sont soupçonnés d’avoir trouvé refuge dans la zone frontalière du Pakistan où ils bénéficieraient de la protection de tribus pachtounes.
Une invitation à dîner adressée au numéro deux d’el-Qaëda a provoqué un raid aérien américain dans une région frontalière du Pakistan, mais Ayman al-Zawahiri ne s’était pas rendu sur place, ont déclaré hier des responsables du renseignement pakistanais. Par ailleurs, une vague de manifestations a envahi hier le pays pour protester contre la frappe américaine.
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