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Actualités - CHRONOLOGIE

Malade et âgé de 75 ans, cheikh Saad al-Abdallah al-Salem al-Sabah nouveau souverain Cheikh Jaber, l’émir du richissime État pétrolier du Koweït, inhumé en toute simplicité

L’émir du richissime État pétrolier du Koweït, cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah, a été enseveli hier à même le sol, en présence de son successeur et de plusieurs dirigeants arabes, à l’issue d’une brève cérémonie empreinte de simplicité. Malade et âgé d’environ 75 ans, son successeur, cheikh Saad al-Abdallah al-Salem al-Sabah, était présent dans un fauteuil roulant. La dépouille mortelle de l’émir est arrivée au cimetière enroulée dans le drapeau du Koweït et reposant sur un simple brancard blanc que portaient sur leurs épaules des membres de la famille régnante, dont notamment son neveu le ministre de l’Énergie, cheikh Ahmed al-Fahd al-Sabah. Les funérailles de cheikh Jaber, décédé hier matin, ont débuté vers 15h30 locales (12h30 GMT) peu après la prière de l’après-midi au cimetière public d’al-Souleibikhat, à 15 km à l’ouest de la capitale. La religion musulmane recommande d’inhumer les morts au plus vite. Il était âgé de 79 ans, selon un communiqué officiel du Conseil des ministres koweïtien. L’âge le plus souvent mentionné jusqu’à maintenant était 77 ans. L’homme qui a régné pendant près de trente ans sur l’émirat, dont le sol recèle 10 % des réserves de pétrole prouvées dans le monde, a été inhumé dans le carré réservé à la famille régnante et aux martyrs koweïtiens. Sa tombe est située à quelques mètres de celles de ses deux prédécesseurs, cheikh Abdallah al-Salem, décédé en 1965, et Sabah al-Salem, mort en 1977. La santé de cheikh Saad n’a cessé de se détériorer depuis une opération du côlon en 1997, à tel point qu’il s’est rendu à de nombreuses reprises en Grande-Bretagne et aux États-Unis pour des soins. Il était rentré à Koweït le 19 octobre après un séjour de deux mois en Grande-Bretagne. Compte tenu des problèmes de santé du nouvel émir, le Premier ministre, cheikh Sabah al-Ahmed al-Sabah, qui dirige de facto le pays depuis plusieurs années, est appelé à rester l’homme fort du pays. Considéré, dans le contexte koweïtien, comme un réformiste, cheikh Sabah, 76 ans, a engagé l’émirat dans un prudent processus de réformes, notamment marqué l’an dernier par l’octroi du droit de vote aux femmes. Un deuil de 40 jours a été proclamé et les services publics resteront fermés pendant trois jours. L’épisode le plus sombre du règne de cheikh Jaber remonte au 2 août 1990, lorsque l’armée de Saddam Hussein envahit l’émirat, qui fut annexé et proclamé 19e province de l’Irak. La famille régnante avait échappé de justesse à la capture en se réfugiant en Arabie saoudite. Les troupes irakiennes furent chassées en février 1991 par une coalition internationale dirigée par les États-Unis, et la monarchie réinstallée. L’émir avait aussi échappé à une tentative d’assassinat en mai 1985, lorsque des militants chiites, voulant apparemment protester contre le soutien du Koweït à l’Irak dans son conflit avec l’Iran, avaient tenté de faire exploser son convoi. Quelque 10 000 personnes ont assisté aux funérailles, dont une majorité de citoyens ordinaires et un grand nombre de responsables venus rendre un dernier hommage à l’émir. Certains portaient des portraits du dirigeant défunt, tandis que d’autres tentaient, à l’aide de leur téléphone portable, de prendre des photos de la cérémonie. Les rois du Bahreïn, cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, et de Jordanie, Abdallah II, ainsi que le président des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed, ont assisté aux funérailles. Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, les présidents irakien, Jalal Talabani, égyptien, Hosni Moubarak, et soudanais, Omar al-Bachir, sont également arrivés au Koweït pour présenter leurs condoléances.
L’émir du richissime État pétrolier du Koweït, cheikh Jaber al-Ahmed al-Sabah, a été enseveli hier à même le sol, en présence de son successeur et de plusieurs dirigeants arabes, à l’issue d’une brève cérémonie empreinte de simplicité. Malade et âgé d’environ 75 ans, son successeur, cheikh Saad al-Abdallah al-Salem al-Sabah, était présent dans un fauteuil...