La guerre en Irak pourrait coûter entre mille et deux mille milliards de dollars aux États-Unis, selon une étude rendue publique cette semaine. Ce rapport contredit les estimations officielles du coût du conflit, qui ne prennent pas en considération des dépenses-clés susceptibles d’affecter le budget américain pendant des années. Ses coauteurs Joseph Stiglitz de l’Université de Columbia, Nobel de l’économie 2001 et ancien économiste à la Banque mondiale, et Linda Bilmes, professeur en économie de l’Université de Harvard, ont pris en compte des éléments comme l’augmentation des dépenses médicales pour les soins des militaires blessés, la dépréciation plus rapide de l’équipement militaire utilisé au combat et l’effet boomerang de la hausse des prix du pétrole sur l’économie américaine. « Le gouvernement devra aussi payer les taux d’intérêt de l’argent qu’il emprunte pour financer la guerre », observent encore les auteurs.
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