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Actualités - CHRONOLOGIE

Grippe aviaire - Quinze nouveaux cas à Ankara, deux morts à Pékin La FAO craint une propagation du virus de la Turquie vers les pays voisins

La crainte d’une propagation de la grippe aviaire depuis la Turquie vers les pays voisins et l’Europe de l’Ouest s’est renforcée hier après une mise en garde de la FAO et l’apparition de deux foyers en Roumanie, tandis que la Chine enregistrait deux nouveaux décès. La maladie pourrait devenir « endémique » en Turquie et « menacer les pays voisins », a mis en garde l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un communiqué publié à Rome, qualifiant de « cruciale » la coordination de la lutte contre le virus. La FAO a appelé les pays voisins de la Turquie – Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Irak, Iran et Syrie – à « rester en alerte et à appliquer des mesures de surveillance et de lutte tout en informant les populations sur l’évolution de la situation et le danger encouru ». Pourtant, un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé « appropriée » la réaction du gouvernement turc à l’épidémie et assuré qu’il n’y avait « pas de raison de paniquer », lors d’une conférence de presse à Ankara. Selon Marc Danzon, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, « la situation a été prise au sérieux dès le départ ». « Il n’y a aucun danger à se rendre en Turquie », a-t-il assuré. Le ministre turc de la Santé Recep Akdag a réaffirmé que la situation était « sous contrôle quant au suivi et au traitement des cas humains ». La Turquie est le premier pays hors de l’Asie de l’Est et du Sud-Est où le virus H5N1 a fait deux morts, avec 15 cas de contamination répertoriés depuis que l’épidémie a éclaté fin décembre dans l’est du pays. Un troisième décès suspect est encore examiné. Le Premier ministre turc Recep Tayip Erdogan a précisé que deux des 13 patients traités connaissaient « des difficultés », indiquant ainsi que leur état s’était détérioré. En l’absence d’informations centralisées, le nombre de provinces turques affectées varie : 15 (sur 81) selon le ministère de l’Agriculture, 23 selon un décompte de l’AFP, jusqu’à 27 selon les médias turcs. Le virus se transmet par contact avec des volatiles infectés, mais les experts craignent une mutation qui pourrait entraîner la mort de millions d’humains. Deux personnes infectées par le virus H5N1 sont mortes en Chine, portant à cinq le nombre de décès dans ce pays, et à 78 le bilan total des victimes du H5N1 depuis 2003. Une fillette de dix ans est morte le 16 décembre et un homme de 35 ans le 30 décembre, a indiqué à l’AFP Roy Wadia, porte-parole de l’OMS, citant le ministère chinois de la Santé. L’Europe de l’Ouest se mobilise De leur côté, les pays d’Europe de l’Ouest multiplient les mesures pour empêcher l’arrivée de la maladie : les experts vétérinaires de l’Union européenne ont décidé d’étendre jusqu’à fin 2006 le programme de surveillance des oiseaux sauvages et des volailles, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué. En Allemagne, le ministre de l’Agriculture et de la Protection des consommateurs, Horst Seehofer, a annoncé qu’une nouvelle mesure d’enfermement des volailles dans les poulaillers en Allemagne était « très vraisemblable ». La Roumanie a déclaré la découverte de deux nouveaux foyers possibles de grippe aviaire, à Ciresu et Dudesti, dans le département de Braila (Sud-Est). La Roumanie, après la Grande-Bretagne et la Russie, a déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Turquie.

La crainte d’une propagation de la grippe aviaire depuis la Turquie vers les pays voisins et l’Europe de l’Ouest s’est renforcée hier après une mise en garde de la FAO et l’apparition de deux foyers en Roumanie, tandis que la Chine enregistrait deux nouveaux décès.

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