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PROGRAMME À partir de ce soir et jusqu’au 22 janvier, au Monnot et au Tournesol Des troupes multinationales au festival de la danse Bipod

Le théâtre Monnot et le centre Tournesol entrent, à partir de ce soir, dans la danse. Ils accueillent en effet, et jusqu’au 22 janvier, la deuxième Beirut International Dance Platform, ou Bipod. Cette manifestation a été conçue et produite par le chorégraphe Omar Rajeh en collaboration avec l’Instituto Cervantes, le Goethe Institut, l’Association française d’action artistique, la Mission culturelle française, le Roberto Cimetta Fund et la Ford Foundation. Au programme, des spectacles et des chorégraphies maliens, russo-kényans, allemands, tunisiens, italiens, espagnols, bénins et libanais, dont L’autre de Kettly Noel qui marque ce soir l’ouverture de la manifestation. Des ateliers et des projections de films consacrés à la danse complètent la programmation. Diplômé en études de danse et théâtre en Angleterre et au Liban, Omar Rajeh a travaillé dans le secteur du théâtre en tant qu’acteur, acrobate, assistant à la mise en scène, à la fin des années 90, et a participé à une production télévisuelle franco-libanaise. Entre 1998 et 2002, il collabore avec différentes compagnies et différents chorégraphes libanais et anglais pour la mise en scène chorégraphique et en tant qu’interprète. En 2002, il fonde la compagnie Maqamat Dance Theatre, pour laquelle il a monté le spectacle Beyrouth Jaune (2002) présenté au Liban, en Égypte, en France, en Allemagne, puis la pièce chorégraphique War on the Balcony (2003) et, enfin, Shutter Speed, présenté à la Haus der Kulturen der Welt, Berlin. – Jeudi 5 et vendredi 6 au théâtre Monnot, L’autre, de Kettly Noel (Mali). Une pièce chorégraphique où danse, musique et vidéo se mêlent pour donner à voir une digression philosophique sur le thème de la rencontre, une variation autour de la question de la différence, de la tension entre la peur du vide que représente l’inconnu, l’étranger, et le désir vivace de la rencontre et du partage avec l’autre. – Samedi 7 janvier, à 20h30, au centre Tournesol. Fifth Season, de la Jokajok Dance Company (Kenya/Russie). Polina Romashkina, chorégraphe de la troupe kényane, s’interroge: «Horaires d’hiver ou d’été, les saisons de la vie… Tout est en perpétuel mouvement. Qu’est-ce qui me taraude le plus? La joie du changement? La douleur de la transition d’une saison à l’autre? Mon incapacité à changer l’ordre du temps qui passe? Quand un nouveau jour naît, quand je renais, dois-je comprendre que tout recommence à zéro?» – Dimanche 8 janvier, à 20h30, au théâtre Monnot : No Money, No Love, de Jochen Roller (Allemagne). Le chorégraphe allemand explore les conditions sous lesquelles il pratique sa profession. Partant du principe que le travail c’est l’argent, il fait des calculs mathématiques pour estimer, à partir de son salaire, le prix d’une danse. Sa conclusion: les bénéfices sont tellement moindres qu’un danseur se trouve obligé de pratiquer divers autres métiers en parallèle. Dans ce spectacle, il démontre comment un vendeur d’habits, un agent téléphonique ou un serveur peuvent créer et répéter leurs chorégraphies sur le lieu du travail. – Mardi 10, à 20h30, au centre Tournesol, Pour en finir avec moi, de Radhouane el-Meddeb (Tunisie). Un monologue sans paroles où l’acteur-danseur tunisien se raconte, dévoile sa souffrance et sa jouissance, le plaisir de rencontrer la scène et l’angoisse de se retrouver face à soi-même. Il s’y interroge sur son parcours, sur sa solitude, ses choses intimes et ce corps suspendu entre ciel et terre qui essaye d’évoluer en quête de ce qu’il ignore encore. «J’ai peut-être envie d’enterrer un moi pour trouver un autre. Je ne sais pas.» Une interrogation sur la scène, celle du théâtre et celle de la danse. – Mercredi 11, à 20h45, au théâtre Monnot, Tu non mi perderai mai, de Raffaella Giordano (Italie). La chorégraphe italienne concentre dans sa chair, son esprit et sa danse l’empreinte de ce qui la fonde. Quand l’Italienne Raffaella Giordano parle d’amour, elle le danse. Et la danse, comme l’amour, ne finit jamais.Un solo pour une grande danseuse dépositaire du développement, depuis les années 80, de la danse contemporaine en Italie. – Jeudi 12 janvier, à 20h30, au théâtre Monnot. La Edad de Oro, du Grupo Galvan (Espagne). Au programme: du flamenco contemporain, par une troupe qui vise à dépouiller cette danse de la routine et des corsets. Trois chaises pour seul décor. Et trois danseurs pour enflammer la scène. – Vendredi 13, à 20h30, au théâtre Monnot, L’envol du vent, de Tchekpo Dance Company (Bénin/Allemagne). D’origine béninoise, Tchekpo Dan Agbetou, chorégraphe et danseur, vit en Allemagne où il a fondé un centre de danse et de créativité, Dans’Art. Formé à New York et à Paris par de grands noms de la danse contemporaine, du jazz et de la danse africaine, il est également directeur artistique du Festival international de danse de Bielefeld. «Je ne sais d’où il vient, où il m’emporte. La seule manière de le savoir: je me laisse emporter sur ses courants vers l’infini…» «Chacun d’entre nous a un moment dans la vie où il se pose au moins une question: d’où venons-nous? Où allons-nous? Le passé, le présent et l’avenir se mélangent. D’où la nécessité de réaliser notre dualité de traverser le miroir, ou, de l’autre côté, nous nous retrouvons vus sous un autre angle. De l’autre côté, nous attend la force mystérieuse de vie qui est en chacun de nous.» – Vendredi 13, à 20h30, également au théâtre Monnot, When the Holiday Inn Became Again, de Alia Hamdan (Liban). Une performance, un son et une projection vidéo célébrant l’hôtel Holiday Inn. Alia Hamdan a fait des études de danse contemporaine au conservatoire et au centre chorégraphique national de Montpellier. – Samedi 14 et dimanche 15, à 19h15, au théâtre Monnot, Black Pepper, de Raed Yassine (Liban). Le chorégraphe danseur raconte sa source d’inspiration: «Quand j’étais gamin, Batman étais mon héros préféré. Ma maman me cherchait toutes ses bandes dessinées. Un jour, elle n’a pas pu trouver la nouvelle édition. Elle a rapporté un sac en papier blanc. Il contenait du poivre noir. J’en ai goûté une pincée. J’ai pleuré toute la journée.» – Samedi 14 et dimanche 15, à 20h30, au théâtre Monnot, Shooting Stars Never Die, de Nawel Iskandarani (Tunisie). Une chorégraphie de l’espoir, ce sentiment qui persiste malgré tout. Comment l’être humain parvient-il à survivre lorsqu’il est enfermé dans une situation extrême? Par quel mystère pouvons-nous endurer et nous adapter et même surpasser des événements tragiques? – Jeudi 19 à dimanche 22 janvier, à 20h30, au centre Tournesol, Concerto 13, de Maqamat Theatre Dance (Liban). Un spectacle produit par le Festival de Beiteddine. Un cri de liberté, un voyage initiatique vers la réalisation des rêves.

Le théâtre Monnot et le centre Tournesol entrent, à partir de ce soir, dans la danse. Ils accueillent en effet, et jusqu’au 22 janvier, la deuxième Beirut International Dance Platform, ou Bipod. Cette manifestation a été conçue et produite par le chorégraphe Omar Rajeh en collaboration avec l’Instituto Cervantes, le Goethe Institut, l’Association française d’action...