«Il n’est pas permis que les ambitions des personnes et de certaines parties soient placées au-dessus de la responsabilité publique. » C’est ce qu’a déclaré hier le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, qui a indiqué que « la bataille de l’unité, qui est inéluctable, se poursuit ». Dans un entretien accordé à la LBC, M. Eddé s’est demandé « comment parvenir à rétablir la sécurité dans le pays tant que l’ennemi sévit toujours à l’intérieur », précisant que la Syrie continue d’avoir de l’influence auprès d’une partie du service sécuritaire. Évoquant les récentes révélations de l’ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, M. Eddé a indiqué que ce dernier « n’a rien dit de nouveau que la commission internationale ne connaissait déjà ». « Toutefois, a-t-il ajouté, il n’y a aucun doute que l’interview (de M. Khaddam à la chaîne al-Arabiya) a accéléré le processus. » « Il est de coutume chez les leaders politiques en Orient, notamment au sein des régimes totalitaires, de considérer la personne du président comme étant au-dessus de la loi. Par conséquent, ce dernier ne sent pas le besoin de coopérer avec la justice », a en outre indiqué M. Eddé. Selon lui, « il n’y a pas de contradiction entre la souveraineté syrienne et la volonté de coopérer avec la justice internationale ». « Le départ de la Syrie du Liban a donné aux Libanais une grande bouffée d’air. Mais les élections ont achevé de les diviser par la suite », a constaté le Amid.