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L’indignation unanime doit porter les Libanais au dialogue, affirme Lahoud
le 16 décembre 2005 à 00h00
Le président de la République estime que l’unanimité dans la condamnation de l’assassinat du député journaliste, le martyr Gebran Tuéni, certifie encore une fois que les Libanais rejettent avec force le langage de la violence, les agressions terroristes contre la patrie, ciblant des pôles politiques et médiatiques nationaux. Selon ses visiteurs, le président Émile Lahoud estime que cette unanimité, apparue avec force ces derniers jours, doit stimuler le lancement d’un dialogue sincère, franc et profond entre les Libanais en vue de consolider leur unité interne, leur entente et de protéger les acquis nationaux ou panarabes de ces dernières années.
Le chef de l’État a réitéré son appel au dialogue, précisant qu’il doit porter sur tous les sujets litigieux sans exception et invitant les protagonistes à exposer avec courage et responsabilité toutes leurs remarques pour parvenir à des dénominateurs communs fondant un programme de sauvetage réaliste, accepté unanimement et préservant l’unité ainsi que la stabilité du pays. Il a ajouté que l’entente sert toujours l’intérêt du Liban, alors que le désaccord le ramène en arrière, vers des temps noirs dont il a payé chèrement le prix, tant au niveau du peuple qu’à celui des institutions. Le président souligne, ajoutent ses visiteurs, qu’il existe des problèmes essentiels sur lesquels les positions des leaderships sont éloignées. Il répète que le dialogue est le seul moyen de réduire un fossé qui risque de produire des effets négatifs dans le pays.
Il a pressé les leaderships, loyalistes ou opposants, d’éviter les surenchères, les échanges d’accusations, les slogans pour ne songer à servir que l’intérêt supérieur du Liban. Intérêt que seuls les Libanais peuvent défendre, sans attendre que d’autres assument ce rôle. Car, a dit M. Lahoud, la responsabilité est nationale ou n’est pas du tout.
À l’en croire, et toujours selon ses visiteurs, les développements dans la région procèdent d’un vaste plan, tout à fait redoutable, qui menacerait l’unité, l’indépendance et l’autonomie des États de la contrée. Il met en garde contre ce plan, estimant qu’il ne faut pas laisser s’installer un climat local favorisant sa réalisation. Il se dit convaincu que les leaderships libanais sont conscients de cette situation et sauront y faire face avec responsabilité.
Puis, toujours d’après les mêmes témoins, le président Lahoud a déclaré : « La responsabilité du président de la République, que définit la Constitution, en fait un symbole de l’unité du Liban. Ainsi que le gardien de la Constitution, de l’indépendance, de l’unité, de la sûreté territoriale du Liban. Mais cette responsabilité ne peut être efficiente et influente que si tous les leaderships libanais mettent leurs querelles de côté. Pour œuvrer, à travers le dialogue souhaité, à l’établissement de solutions aptes à réaliser ce partenariat national gage d’avenir. »
M. Lahoud a salué, avec un profond respect, l’attitude nationale noble de Ghassan Tuéni, lors de son adieu à son fils martyr, rappelant qu’il avait pressé les Libanais d’enterrer les rancœurs et les propos conflictuels, musulmans et chrétiens devant s’unir au service du Liban et de sa cause arabe. Le président a souhaité que cet appel soit entendu, pour que le pays sorte de sa crise politique actuelle et que la population puisse faire front au terrorisme.
Le président de la République estime que l’unanimité dans la condamnation de l’assassinat du député journaliste, le martyr Gebran Tuéni, certifie encore une fois que les Libanais rejettent avec force le langage de la violence, les agressions terroristes contre la patrie, ciblant des pôles politiques et médiatiques nationaux. Selon ses visiteurs, le président Émile Lahoud estime que...
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