Les batailles électorales en vue pour les dirigeants israélien Ariel Sharon et palestinien Mahmoud Abbas risquent de les pousser à radicaliser leurs positions et compromettre toute chance de relancer le processus de paix.
Le retrait israélien en cours de la bande de Gaza a beau avoir suscité des espoirs d’une relance des négociations israélo-palestiniennes, les échéances électorales qui attendent MM. Sharon et Abbas pourraient reléguer la diplomatie au second plan.
M. Sharon doit en effet affronter en novembre son éternel rival Benjamin Netanyahu aux élections pour la direction du parti Likoud alors que M. Abbas aura fort à faire pour conduire son mouvement, le Fateh, à la victoire face aux radicaux du Hamas aux législatives prévues le 25 janvier 2006.
Soucieux manifestement d’apaiser les électeurs du Likoud qui n’ont pas digéré le retrait de la bande de Gaza, M. Sharon a d’ores et déjà durci le ton en promettant de renforcer la colonisation en Cisjordanie.
Quant à M. Abbas, il s’est départi de son habituelle rhétorique modérée en saluant récemment le retrait de la bande de Gaza comme une victoire obtenue grâce au sang des martyrs de l’intifada contre l’occupation israélienne.
Pour l’analyste israélien Yossi Alpher, les récentes annonces de nouvelles constructions autour de Maalé Adoumim, la plus grande colonie de Cisjordanie, s’expliquent en partie par la volonté de M. Sharon de ne pas prêter le flanc aux critiques de M. Netanyahu l’accusant d’avoir renié les dogmes du grand parti de droite. « Netanyahu pousse Sharon à prendre un virage à droite », affirme M. Alpher. « S’il n’avait pas Netanyahu à ses trousses, il n’annoncerait pas de nouveaux projets de construction dans la zone E1 car cela met en colère l’Administration Bush et le monde entier », ajoute-t-il.
MM. Sharon et Netanyahu devraient également faire de la surenchère sur leur détermination à ne pas « transiger sur la sécurité », ce qui rendra improbable tout geste du Premier ministre à l’égard des Palestiniens, comme la libération de prisonniers ou le transfert de contrôle sécuritaire dans des villes de Cisjordanie. Or l’absence de telles mesures devrait fragiliser la position de M. Abbas au profit du Hamas, qui participera aux législatives palestiniennes pour la première fois. En l’absence de progrès politiques dont il peut se prévaloir auprès des siens, M. Abbas devrait dans ce contexte user d’un discours musclé contre Israël pour rallier les foules.
Chris OTTON (AFP)
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Les batailles électorales en vue pour les dirigeants israélien Ariel Sharon et palestinien Mahmoud Abbas risquent de les pousser à radicaliser leurs positions et compromettre toute chance de relancer le processus de paix.
Le retrait israélien en cours de la bande de Gaza a beau avoir suscité des espoirs d’une relance des négociations israélo-palestiniennes, les échéances électorales qui attendent MM. Sharon et Abbas pourraient reléguer la diplomatie au second plan.
M. Sharon doit en effet affronter en novembre son éternel rival Benjamin Netanyahu aux élections pour la direction du parti Likoud alors que M. Abbas aura fort à faire pour conduire son mouvement, le Fateh, à la victoire face aux radicaux du Hamas aux législatives prévues le 25 janvier 2006.
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