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Actualités - REPORTAGE

Correspondance - Toute la magie de la boîte à outils des architectes «Les instruments de l’imagination» au National Building Museum (photos)

WASHINGTON-Irène MOSALLI «Le meilleur outil de l’architecte est sa capacité de voir», dixit le Portugais Alvaro Siza qui s’était distingué dans les années 60. Néanmoins, la règle, le compas, l’équerre et le rapporteur restent indispensables aux gens de ce métier. Témoin, une très belle exposition qui se tient actuellement au National Building Museum à Washington et qui s’intitule «Instruments de l’imagination». Elle couvre 250 ans de l’histoire des outils et de la technologie du dessin; des plus éloignés - tels le pantographe (permettant de reproduire un dessin donné à une échelle différente) et l’ellipsographe - aux logiciels les plus sophistiqués. Elle donne aussi à voir ceux utilisés par les grands noms de l’architecture; de Thomas Jefferson à la fin du XVIIIe siècle, jusqu’au Ghanéen David Adjaye, aujourd’hui âgé de 37 ans, en passant par Frank Lloyd Wright, Ludwig Mies et Owning Merill. De même qu’un grand nombre de leurs projets et ceux de leurs illustres collègues. Ces instruments de précision permettent aux architectes de donner forme à des visions sorties de leur imagination. Ils véhiculent leurs idées sur le papier avant qu’ils ne deviennent des structures données. Et ainsi, les croquis, les dessins, les maquettes et les photos de constructions présentés racontent l’histoire et le développement des outils des architectes et des designers à travers les limites et les potentialités qu’ils offrent.Sont aussi mises en relief la grande précision, l’efficacité et l’économie des nouvelles techniques de travail. Ellipsographe et perspectographe Arrêt d’abord sur les méthodes européennes privilégiées pour les constructions américaines au XVIIIe siècle. Le centenaire suivant sera marqué par la production massive de papier ligné, d’encre améliorée et des crayons en bois qui ont aidé les architectes à travailler plus rapidement et par conséquent à s’adonner à plus d’expérimentation. Au XXe siècle, les photocopieuses et les crayons en plastique ont davantage facilité les choses. Chacune de ces périodes a donc eu ses instruments high tech. Aujourd’hui, les logiciels et autres équipements informatiques hautement spécialisés permettent des possibilités de visualisation que l’on ne pouvait imaginer juste quelques décades auparavant. À noter que l’on a mis à la disposition des visiteurs des répliques d’instruments anciens peu familiers (ellipsographe, perspectographe, etc.) pour qu’ils aient l’occasion de les découvrir. L’un des responsables de l’exposition fait remarquer: «La construction d’une bâtisse est certes fascinante à observer. Chacun des ouvriers y va de son propre outil (le marteau, la truelle, l’échafaudage ou la grue) pour faire des matériaux empilés çà et là un bel édifice. Mais, avant l’arrivée de ces matériaux sur le site, l’architecte manie un autre genre d’instruments, destinés à concevoir, dessiner et développer ce qui sera le bâtiment en dur. Et ce sont là “ Les instruments de l’imagination”.» L’exposition ainsi intitulée, et qui s’étend sur un espace de 400 m2, fait partie de la commémoration du jubilé d’argent du National Building Museum dédié à la célébration de l’architecture, du génie, du planning et du bâtiment.


WASHINGTON-Irène MOSALLI

«Le meilleur outil de l’architecte est sa capacité de voir», dixit le Portugais Alvaro Siza qui s’était distingué dans les années 60.
Néanmoins, la règle, le compas, l’équerre et le rapporteur restent indispensables aux gens de ce métier. Témoin, une très belle exposition qui se tient actuellement au National Building Museum à Washington et qui...