Les États-Unis sur le point d’imposer des sanctions contre Damas Powell appelle la Syrie à retirer ses troupes du Liban

Le secrétaire d’État américain Colin Powell a appelé samedi la Syrie à retirer ses troupes du Liban pour permettre à ce pays de « jouir d’une souveraineté totale ». « La Syrie est au Liban depuis plusieurs années. Nous avons toujours dit clairement que nous voulons voir la Syrie se retirer du Liban afin que ce pays puisse jouir d’une souveraineté totale sur son territoire et son peuple », a dit M. Powell lors d’une conférence de presse à Koweït. « C’est notre position et elle le restera » à l’avenir, a-t-il ajouté, en réponse à une question sur un appel d’un porte-parole du département d’État à un retrait militaire syrien du Liban. « Il est temps que la Syrie se retire du Liban », avait déclaré ce porte-parole, Nabil Khoury, à L’Orient-Le Jour de vendredi dernier. Le président Émile Lahoud a affirmé en revanche, après les déclarations de M. Khoury, que « la présence syrienne (était) un facteur de stabilité » au Liban. M. Powell a refusé de commenter les propos de M. Lahoud et souligné que les États-Unis avaient encouragé le gouvernement libanais à envoyer son armée dans le sud du pays, d’où l’armée israélienne s’est retirée en mai 2000. « Nous avons toujours encouragé le Liban à envoyer son armée dans le sud, jusqu’à la frontière avec Israël pour assurer la sécurité dans cette partie du pays », a dit le responsable américain qui achevait au Koweït une tournée dans le Golfe qui l’a mené à Bagdad et en Arabie saoudite. Les États-Unis semblent accentuer la pression sur la Syrie au sujet de sa présence au Liban. Le 11 novembre, le Congrès américain a approuvé des sanctions notamment économiques et diplomatiques contre la Syrie, accusée de soutenir le terrorisme, dans le cadre de « la loi pour la responsabilité de la Syrie et sur la souveraineté du Liban ». Dans ce cadre, une source parlementaire américaine a indiqué à l’agence Reuters que l’Administration US devrait interdire le survol du territoire des États-Unis par des avions de ligne syriens. Le président George Bush pourrait également suspendre les transactions impliquant le gouvernement syrien et interdire les exportations vers la Syrie de certains produits américains, précise-t-on de même source. « C’est le début d’une nouvelle politique à l’égard de la Syrie, en gros, nous disons trop, c’est trop », a déclaré Eliott Engel, élu démocrate de la Chambre des représentants associés aux discussions en cours concernant les sanctions susmentionnées.