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Actualités - CHRONOLOGIE

Téhéran refuse de nouvelles inspections sur un site militaire sensible L’Iran persiste à défier l’AIEA

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a signalé hier que l’Iran limitait sa coopération volontaire sur ses programmes nucléaires, en refusant à ses inspecteurs de retourner sur le site militaire très sensible de Parchine. L’Iran a aussi refusé de répondre aux questions de l’AIEA concernant un ancien site potentiellement suspect à Lavizan, près de Téhéran, a déclaré le directeur adjoint pour les garanties de l’Agence onusienne, Pierre Goldschmidt. M. Goldschmidt a cependant précisé que l’Iran n’avait pas obligation légale d’autoriser une nouvelle visite à Parchine des inspecteurs onusiens qui s’étaient rendus sur place le 7 janvier et avaient pu visiter cinq bâtiments. Les inspecteurs, qui ont eu alors « un accès limité à Parchine (...) n’ont pas constaté d’utilisation significative d’équipements ou matériels à double usage », c’est-à-dire pouvant être utilisés à des fins civiles comme militaires, a déclaré M. Goldschmidt au Conseil des gouverneurs, l’organe exécutif de l’AIEA réuni depuis lundi à Vienne. Les analyses d’échantillons prélevés à Parchine se poursuivent, a-t-il indiqué. Selon un diplomate occidental, « le dialogue se poursuivra à ce sujet entre l’AIEA et Téhéran ». M. Goldschmidt a mentionné deux autres sujets de préoccupation. La République islamique progresse dans son projet de réacteur à eau lourde pouvant produire du plutonium, malgré les demandes de l’AIEA. Et l’Iran a tardé à répondre aux questions sur la construction de tunnels de stockage à Ispahan. L’Iran a de nouveau revendiqué son droit à enrichir l’uranium, malgré la suspension de ses activités demandée par les Européens. « Nous voulons mener une production de combustible (...) et pouvons nous arranger pour fournir des garanties crédibles à la communauté internationale que rien ne sera détourné » à des fins militaires, a déclaré Cyrus Nasseri, chef de la délégation iranienne à l’AIEA. L’Iran veut même mener sur une plus grande échelle cette activité ultrasensible, car l’uranium hautement enrichi peut servir à la bombe aussi bien qu’à l’énergie civile. « L’axe principal de nos discussions avec les pays européens consiste dans la reconnaissance de notre droit légitime à maîtriser la technologie nucléaire, notamment la production du combustible (...) pour 20 centrales nucléaires de 1 000 mégawatts », a déclaré hier le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi. Jusqu’à récemment, les projets évoqués officiellement consistaient dans la construction de sept réacteurs de 1 000 mégawatts chacun d’ici à 2020. L’Iran a aussi achevé une nouvelle étape, certes autorisée, sur la conversion de minerai d’uranium en combustible nucléaire, a déclaré M. Goldschmidt. Il s’agit d’une poudre d’uranium UF4, qui « est maintenant sous le contrôle de l’AIEA », a-t-il dit. En soirée, la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice s’est voulue apaisante à propos du différend entre l’Iran et la communauté internationale, insistant sur le rôle de la diplomatie et des Européens. Mme Rice a rappelé le soutien de Washington au travail diplomatique de l’UE pour amener Téhéran à renoncer à son programme nucléaire. Par ailleurs, le Conseil a comme prévu critiqué l’Égypte pour des activités non déclarées mais sans caractère menaçant pour la prolifération. De son côté, l’Égypte se refuse à signer le protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), à moins qu’Israël ne fasse de même, a déclaré l’ambassadeur égyptien à l’AIEA.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a signalé hier que l’Iran limitait sa coopération volontaire sur ses programmes nucléaires, en refusant à ses inspecteurs de retourner sur le site militaire très sensible de Parchine. L’Iran a aussi refusé de répondre aux questions de l’AIEA concernant un ancien site potentiellement suspect à Lavizan, près de Téhéran, a...