INDUSTRIe - « Les Libanais doivent soutenir la production locale », déclare Skaff Ouverture à l’Usek du forum « Fabriqué au Liban » (Photo)

Le ministre de l’Industrie, Élias Skaff, a parrainé la cérémonie d’ouverture du forum « Fabriqué au Liban », organisé par la faculté de gestion et de sciences commerciales de l’Université du Saint-Esprit Kaslik (Usek). La cérémonie s’est déroulée en présence du président de l’Association des industriels Fady Abboud, du père supérieur de l’Usek, le père Karam Rizk, des doyens de l’université et d’un grand nombre d’étudiants, d’hommes d’affaires et d’industriels. Prenant la parole, le père Rizk a indiqué que « d’année en année, le succès du forum annuel organisé par la faculté de gestion met en évidence la nécessité de cumuler entre les deux dimensions académique et pratique ». « L’organisation de ce forum, qui a nécessité cinq mois (...), constitue une preuve du rôle pionnier au niveau industriel que le Liban se doit de toujours jouer. Ce forum ne représente qu’une image miniature du marché du travail au niveau duquel la production resterait statique si elle n’était pas dynamisée par des forces vives et des esprits ingénieux formés dans les meilleures institutions du pays », a-t-il affirmé. De son côté, M. Abboud a rappelé que le Liban avait besoin annuellement de 40 000 nouveaux emplois, dans la mesure où il existe près de 250 000 étudiants nouvellement diplômés tous les ans. « Il y a aussi le cas de ceux qui n’ont pas eu l’occasion de rejoindre une école ou une université, et cette frange de la population finit aussi par se retrouver sur le marché de l’emploi. Sans secteur industriel réussi, il n’y a pas d’emplois : nous ne réclamons pas de soutien, mais juste que soit levée l’injustice faite à ce secteur », a-t-il indiqué. Quant au ministre de l’Industrie Élias Skaff, il a affirmé : « L’industrie au Liban est de la responsabilité de tout le monde, et pas seulement de l’État. Le Liban bénéficie d’un système économique libéral, et l’État assume une partie de la responsabilité. » Et de poursuivre : « Le système international a changé. Il existe désormais un seul marché, ce qui nous confronte à un défi constant. Les grands États phagocytent les petits. Il est vrai que le Liban est un petit pays, mais ses capacités sont grandes. De plus, il bénéficie de l’appui de la communauté libanaise à l’étranger. Il y a plus de 10 millions de Libanais dans le monde, et nous pouvons en faire des consommateurs si nous savons comment nous y prendre. Mais nous devons d’abord, en tant que Libanais résidents, donner la priorité à la production locale. Telle est la responsabilité du consommateur libanais, d’autant plus que l’industrie libanaise répond aux critères internationaux et est d’une très grande qualité. » « L’an dernier, l’industrie libanaise a rapporté à peu près un milliard et 100 millions, et les exportations se sont élevées à 27 %, un taux qui devrait en principe augmenter cette année », a-t-il ajouté.