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Actualités - OPINION

CITOYEN GROGNON Bosses et trous sur les routes... bonjour les dégâts

Monsieur le ministre des Travaux publics, des plaintes comme celle-ci, vous devez en recevoir tous les jours. Le citoyen, c’est tous les jours qu’il se rend au travail au volant de sa voiture. C’est tous les jours qu’il doit brusquement freiner, ralentir ou zigzaguer entre les centaines (que dis-je, les milliers) de trous et bosses qui parsèment la chaussée, au risque de se faire insulter par le conducteur de la voiture qui le talonne de près. C’est tous les jours qu’il use ses nerfs et ceux de sa famille dans le seul but d’épargner sa voiture déjà poussive et de tenter vainement de prolonger sa durée de vie. Ô téméraire ambition ! Quel automobiliste n’a-t-il pas déjà laissé un pneu, une jante ou des suspensions dans un conduit d’égout privé de couvercle ? Quel automobiliste, freinant à mort devant un trou qui n’existait même pas la veille, ne s’est-il pas transformé, le temps de reprendre ses esprits, en machine à jurons hystérique ? Quel automobiliste n’a-t-il pas constaté, contrit et résigné, être tombé dans le trou tout simplement par inattention ? Monsieur le Ministre, pitié pour les voitures, pour leurs suspensions, pour leurs pneus, leurs jantes... et qui, à ce train-là, risquent pour la plupart d’échouer lamentablement au contrôle mécanique. Pitié aussi pour le citoyen inconditionnel et ô combien naïf, qui, attentif à vos promesses, se prenait à rêver de belles routes à la française ou à l’italienne ! Devrait-il se contenter éternellement de ces routes rapiécées à la va-vite, au terme de travaux aussi anarchiques que bâclés ? Devrait-il se taire et accepter encore (avec le sourire je vous prie !) de voir émerger, çà et là, comme des champignons, de nouveaux dos d’âne, anarchiquement installés par une municipalité ou un commerce privé, juste après un tournant ou au beau milieu d’une descente, sous prétexte d’inciter les automobilistes à ralentir ? Sans oublier les routes sciemment « désasphaltées » dans le but d’un juteux réaménagement, et qui, au contact des pneus, hurlent de mille cacophonies stridentes, en attendant que l’on veuille bien se rappeler leur existence ? Je vous épargne, Monsieur le Ministre, l’état de nos tripes, une fois arrivés à destination. Je ne vous dis pas non plus l’état de nos voitures. Sans oublier celui de nos nerfs. Monsieur le Ministre, le citoyen ne rêve plus d’autoroutes à la française ou à l’italienne. Il rêve tout simplement d’une route carrossable, sans trous ni bosses, qui ne mette ni son dos, ni ses tripes, ni ses nerfs, ni sa voiture en marmelade ! Anne-Marie EL-HAGE

Monsieur le ministre des Travaux publics,
des plaintes comme celle-ci, vous devez en recevoir tous les jours.
Le citoyen, c’est tous les jours qu’il se rend au travail au volant de sa voiture. C’est tous les jours qu’il doit brusquement freiner, ralentir ou zigzaguer entre les centaines (que dis-je, les milliers) de trous et bosses qui parsèment la chaussée, au risque de...