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Opposition Lettre ouverte du RPL aux ministres européens des AE : La Syrie doit se retirer du Liban

Le Rassemblement pour le Liban (RPL-aouniste, basé à Paris) a adressé hier une lettre ouverte aux ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), réunis à Bruxelles pour évoquer l’accord de partenariat Syrie-UE. « Au moment où l’accord de partenariat entre l’UE et la Syrie entre dans une nouvelle phase de discussions, nous souhaitons exprimer nos craintes sur un accord qui, s’il était adopté dans sa mouture actuelle, donnerait quitus au régime syrien et le conforterait dans sa position hégémonique sur le Liban », a indiqué le RPL dans sa lettre. « En occultant dans cet accord la question de la mainmise syrienne sur notre pays ainsi que le sort des centaines de Libanais détenus arbitrairement dans les geôles syriennes comme l’attestent plusieurs associations de défense des droits de l’homme, l’Europe risque de manquer ainsi une occasion d’affirmer une volonté politique juste et ferme et d’exiger le respect de la légalité internationale. En effet, la résolution 520 votée par l’Onu le 17 septembre 1982 offre un cadre légal et juridique pour un règlement de la présence syrienne au Liban. Elle stipule “le retrait de toutes les forces étrangères du Liban”. Le Parlement européen a rappelé, dans l’accord d’association Liban-UE adopté le 16 janvier 2003, la résolution 520 en vue “du retrait de toutes les troupes non libanaises du Liban dans le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’unité et de l’indépendance politique du pays”. Dans son rapport relatif aux droits de l’homme dans le monde (2003), le Parlement européen “insiste pour que les prisonniers politiques en Syrie soient tous libérés, au plus tard avant la signature de l’accord d’association Syrie-UE” », a-t-il poursuivi. « La résolution 520, du point de vue du droit, est complètement indépendante des autres résolutions ayant trait au conflit israélo-arabe. Malgré ce constat, tout le stratagème de Damas consiste à vouloir jumeler son retrait du Liban avec le règlement définitif du conflit israélo-arabe, qui risque d’être malheureusement encore très lointain, imposant ainsi un fait accompli irréversible dans notre pays », a-t-il ajouté. « Quant aux accords de Taëf imposés en 1989 au peuple libanais et aux députés en manque de légitimité populaire, et dans lequel la communauté internationale s’est laissé piéger, ils n’ont jamais préservé la souveraineté du Liban, sinon la Syrie ne l’aurait jamais accepté », a indiqué le RPL, citant des propos de l’ancien ministre français de la Défense Alain Richard datant de l’an 2000 sur la « domination syrienne ». Évoquant les différents « méfaits de l’occupation syrienne sur le peuple libanais », chiffres à l’appui, le RPL s’est enfin demandé « comment peut-on imaginer que l’Europe accepte de conclure un accord avec un pays qui occupe son voisin depuis 29 ans ? (...) Nous appelons les ministres des Affaires étrangères de l’UE à une prise de conscience et à adresser un message d’espoir au peuple libanais, en exigeant de la Syrie, avant la conclusion de l’accord d’association, qu’elle retire ses troupes ainsi que ses services de renseignements du Liban conformément à la résolution 520 de l’Onu et qu’elle libère tous les prisonniers libanais détenus dans les prisons syriennes ».
Le Rassemblement pour le Liban (RPL-aouniste, basé à Paris) a adressé hier une lettre ouverte aux ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), réunis à Bruxelles pour évoquer l’accord de partenariat Syrie-UE.
« Au moment où l’accord de partenariat entre l’UE et la Syrie entre dans une nouvelle phase de discussions, nous souhaitons exprimer nos...