Syria Accountability Act Cascades de prises de position pour condamner les sanctions contre la Syrie

Les réactions aux sanctions US contre la Syrie ont continué, hier, de se multiplier. Le ministre de l’Économie et du Commerce, Marwan Hamadé, a déclaré que la Syrie, qui « s’oppose à toutes les pressions et continue de protéger les droits des Arabes, est aujourd’hui punie à cause de ses prises de position courageuses et justes, à cause de sa lutte réelle contre ce terrorisme du siècle que commet Israël au quotidien contre les Palestiniens ». Estimant ensuite que c’est à « l’État hébreu, qui possède le plus important volume d’ADM, qui exerce le terrorisme d’État et viole les droits de l’homme, que l’Administration US devrait, en priorité, demander des comptes », Marwan Hamadé a affirmé que ces sanctions sont « inutiles et creusent le fossé avec le monde arabe ». Quant à son collègue au Développement administratif, Karim Pakradouni, il a réaffirmé que le Liban « restera aux côtés de la Syrie », et qu’il « refuse les sanctions US contre Damas », appelant à la tenue d’« un congrès national global pour exprimer une condamnation libanaise générale du Syria Accountability Act et mettre sur pied un plan d’avenir pour y faire face ». Au cours d’un communiqué publié par les Kataëb qu’il préside, Karim Pakradouni a également estimé que la décision de Washington conforte les politiques israéliennes dans la région et « fait primer la voix sioniste dans la course à la Maison-Blanche sur les intérêts américains et leur image au sein des peuples arabes et musulmans ». L’ancien Premier ministre Omar Karamé a lui aussi vigoureusement condamné le Syria Accountability Act, appelant le monde arabe « à soutenir et aider la Syrie face à l’agression américano-sioniste qu’elle subit » et à lancer une « intifada au nom de leur dignité, de leur fierté et de leur avenir ». Quant au PNL de Dory Chamoun, il a espéré que ces sanctions « puissent aider à changer la stratégie US et en finir avec le chèque en blanc signé par les États-Unis à la Syrie en ce qui concerne le Liban ». Il a également souhaité que l’Adminsitration américaine fasse en sorte « de concrétiser ses positions de principe à l’égard du dossier libanais, qu’elle œuvre pour en finir avec les présences armées étrangères sur le territoire libanais », appelant les responsables syriens à réagir « courageusement et sagement », à « créer l’événement en retirant les forces syriennes du Liban et en mettant un terme à l’ingérence de Damas dans les affaires libanaises ». Le député Atef Majdalani a estimé que les sanctions contre la Syrie ne sont qu’une nouvelle façon de conforter le Premier ministre Ariel Sharon et ses agressions contre les Arabes en général et les Palestiniens en particulier. L’ancien député Talal Merhebi a également estimé que l’application de ces sanctions équivaut à une abdication du Congrès US face aux desiderata israéliens.