Caméra rapprochée Bonne année (cinématographique) 2005 ?

À chaque nouvelle rentrée, on se dit: «Ça y est, le temps des navets et des grandes déceptions est enfin révolu.» Après 2004 vient 2005, après la pluie vient le beau temps ? Pas si sûr, mais l’important est de rester optimiste. Certes, la mission est quasi impossible vu l’année cinématographique (aussi plate qu’un négatif) qui vient de s’achever. L’inspiration, les bons mots, le vrai spectacle semblent avoir déserté l’esprit des scénaristes et des réalisateurs. Dur de ne pas généraliser et d’approuver ce triste constat. Qu’à cela ne tienne. S’il est difficile de prévoir la qualité du paysage cinématographique de ces prochains mois, on se consolera en se disant qu’elle ne pourra que s’améliorer. Aller, lâchons la corde, le cutter et le tube d’aspirine, la sélection de films ne sera sûrement pas pire que 2004. Quatre ou cinq films prévus pour les mois à venir valent la peine d’y croire encore! Ce début d’année rendra notamment hommage au cinéma français, libanais et américain. Enfin de l’éclectisme, des couleurs, des thèmes et des styles différents qui représentent un ensemble intéressant. Nous ne le dirons jamais assez, quitte à mettre la pression, à insister encore et encore: nos salles demandent du changement. L’anglais est une jolie langue, mais l’espagnol, l’iranien, le japonais, l’indien et le français le sont tout autant (si cela ne l’est plus actuellement). D.D.