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Actualités - ANALYSE

Une douleur aiguë qu’aucun esprit ne peut comprendre...

« Une douleur aiguë qu’aucun esprit ne peut saisir ou comprendre. » C’est bien cette phrase d’un poète canadien contemporain, évoquant la souffrance des victimes de crimes de guerre, qui convient pour qualifier la peine des proches des détenus libanais dans les prisons syriennes. Leur situation est en effet intolérable. Ils vivent avec un trou béant dans la tête et au cœur : leurs proches ont disparu il y a dix, vingt ou trente ans, enlevés arbitrairement par les forces syriennes sur le territoire libanais. Depuis, ils ont eu des nouvelles, des informations, parfois même des propositions (pas toujours honnêtes) pour les visiter dans les geôles syriennes. Certains ont eu la chance de voir leurs proches, les permis de visite qu’ils possèdent encore en attestent. D’autres n’ont pas eu cette chance, mais des ex-détenus ont transmis le message : ils sont bien là-bas. Ces parents vivent avec des enfants bien vivants, littéralement « effacés » par les autorités libanaises et syriennes qui refusent d’en reconnaître l’existence. Ces parents se battent pour ramener à la lumière du jour leurs enfants, qu’un silence irresponsable et malsain transforme tous les jours un peu plus en morts-vivants. Il est temps que cette mascarade prenne fin. Il est temps que l’on accorde aux parents la paix qu’ils ne trouveront pas avant de connaître le sort de leurs fils. Il est temps de les aider à sortir, eux aussi, de la guerre. Michel HAJJI GEORGIOU
« Une douleur aiguë qu’aucun esprit ne peut saisir ou comprendre. » C’est bien cette phrase d’un poète canadien contemporain, évoquant la souffrance des victimes de crimes de guerre, qui convient pour qualifier la peine des proches des détenus libanais dans les prisons syriennes. Leur situation est en effet intolérable. Ils vivent avec un trou béant dans la tête et au...