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L’opposition milite pour un changement de cabinet Accord de principe entre gens du pouvoir sur la circonscription réduite

Malgré les réticences marquées de Berry et de Karamé, on semble s’éloigner, dans les allées du pouvoir, du mohafazat. parce qu’il faut, selon les recommandations télécommandées, ménager Bkerké. Ce que confirme avec éclat le maître d’œuvre de la loi électorale, le ministre de l’Intérieur Sleimane Frangié. Qui répète qu’il faut tenir compte des desiderata du patriarche ; et insiste lui-même pour un rééquilibrage en faveur des chrétiens, notamment à Beyrouth, à Bécharré et à Jezzine. Il y a donc désormais un accord de principe entre les dirigeants sur la circonscription réduite. Moyenne parfois et parfois émincée au point de faire d’un seul caza deux circonscriptions distinctes. Ce qui écarte le danger d’un nouveau déferlement de bus et de bulldozers. De listes préfabriquées, bourrées de parachutés. Le découpage ne pose ainsi plus de problème majeur. L’opposition se focalise donc sur le cabinet. Dont elle exige le remplacement par une équipe neutre, impartiale et fiable. Capable de garantir la régularité et la liberté effective du scrutin. Loin des pressions et des machinations sournoises des services étatiques mobilisés par, et pour, les vingt ministres-candidats. Il s’agit également de contrôler les groupes qui pratiquent déjà l’intimidation musclée. Comme les éléments armés qui ont perturbé une conférence (culturelle !) du bloc parlementaire de Tripoli. Les trouble-fête ont accusé les députés d’être de connivence avec Joumblatt avec la Rencontre de Kornet Chehwane. Or ces éléments ont été identifiés. Mais ils n’ont pas été inquiétés. Et, soulignent les opposants, le ministre de l’Intérieur n’a pas réagi à cette affaire, n’a fait aucune déclaration. D’où l’insistance de l’opposition à réclamer le départ des Trente. D’où, aussi, les craintes exprimées par le patriarche Sfeir, dans le message de Noël, sur des élections tronquées. Le prélat a souligné que cela serait très grave, car l’avenir politique du pays dépend en grande partie de cette consultation populaire. Il se pose nombre de questions inquiètes : va-t-on manipuler les listes nominales, les urnes et les résultats ; va-t-on préparer une loi électorale qui permette vraiment aux citoyens de s’exprimer librement ; va-t-on, encore une fois, laisser une partie en noyer une autre ; va-t-on ouvrir les vannes devant l’achat des voix, comme d’habitude... Bien entendu, les opposants répercutent ces appréhensions. Pour réaffirmer que le découpage, ce n’est pas tout. Qu’il faut des mesures concrètes nécessitant, impérativement, un gouvernement des élections neutre, dont aucun des membres ne serait candidat à la députation. Et qui veillerait à ce que le personnel sécuritaire se montre également impartial. Tandis qu’il est grand temps, ajoutent les opposants, de constituer un Conseil constitutionnel intègre, au-dessus de tout soupçon, puisque c’est cette instance qui connaît des recours en invalidation. Or le mandat des membres est venu à expiration, sans qu’on les remplace. L’un des piliers de Kornet Chehwane s’avance jusqu’à soutenir, comme l’a fait récemment Samir Frangié, qu’il n’y aura pas d’élections sous le présent gouvernement. Il prévoit que les pressions extérieures aussi bien qu’intérieures précipiteront le départ de la formation Karamé. Sans quoi, à son avis, le scrutin serait reporté sine die. D’ailleurs, toujours selon lui, il n’est pas exclu que le pouvoir se serve de divers prétextes, dont la situation régionale, pour annuler le rendez-vous électoral. Bien entendu, le camp loyaliste répond qu’on ne peut pas changer le gouvernement en place. Parce qu’il n’y aurait pas de temps pour en former un autre, avant les élections d’avril. Cela du moment que le gouvernement n’a même pas encore élaboré la loi électorale, sans parler du projet de budget pour l’année à venir. L’on ajoute que l’opposition pourrait être tentée, dans la foulée de la 1559, de boycotter les législatives, si le gouvernement Karamé n’est pas changé. Ce que les opposants nient, en promettant une pleine participation. Mais en rappelant que le Liban est sous étroite surveillance internationale. Philippe ABI-AKL

Malgré les réticences marquées de Berry et de Karamé, on semble s’éloigner, dans les allées du pouvoir, du mohafazat. parce qu’il faut, selon les recommandations télécommandées, ménager Bkerké. Ce que confirme avec éclat le maître d’œuvre de la loi électorale, le ministre de l’Intérieur Sleimane Frangié. Qui répète qu’il faut tenir compte des desiderata...