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Diplomatie - Visite express du ministre iranien des Affaires étrangères au Liban Kharazi : L’Iran veut renforcer la coordination avec Damas et Beyrouth (photo)

Le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé vendredi, au terme d’une visite de 24 heures à Beyrouth, que sa tournée au Liban et en Syrie visait à renforcer la coordination de l’Iran avec ces pays face à la situation au Proche-Orient et en Irak. « La date de ma visite est liée aux développements qui surviennent dans la région, tant en Palestine qu’en Irak, et nous tenons à coordonner notre action avec le Liban et la Syrie », a déclaré Kamal Kharazi lors d’une conférence de presse avant son départ. Le chef de la diplomatie iranienne a jugé que les pressions américaines exercées sur l’Iran, la Syrie et le Liban devaient être « examinées de près ». Au cours de son bref séjour, M. Kharazi a rendu visite au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Les deux hommes ont « passé en revue la situation politique dans la région, notamment les développements sur la scène palestinienne et les projets internationaux concernant la région », précise un communiqué du Hezb. Lors de sa conférence de presse, M. Kharazi a rendu hommage à l’action du Hezbollah, qui a harcelé les troupes israéliennes avant leur retrait du Liban-Sud en mai 2000 après 22 ans d’occupation. Il a insisté sur l’identité libanaise de ce parti « dont l’action est purement intérieure » au Liban, et sur le fait que l’Iran « ne s’ingère pas dans ses affaires ». M. Kharazi a en outre « regretté » la décision de la France d’interdire al-Manar, la chaîne satellitaire du Hezbollah, suivie par les États-Unis, qui l’ont classée comme une chaîne « terroriste ». Cette décision illustre une politique des deux poids, deux mesures, a dit M. Kharazi. « C’est une chaîne publique et légale, comment peut-elle être terroriste ? Où est la liberté d’expression ? » a-t-il demandé. Le chef de la diplomatie iranienne a par ailleurs réitéré l’appel en direction d’Israël à libérer quatre diplomates iraniens enlevés au Liban « car il nous a été prouvé qu’ils ont été transférés en Israël après leur rapt ». Les quatre diplomates avaient été enlevés en 1982 par les Forces libanaises (FL). M. Kharazi s’est entretenu à Beyrouth avec son homologue libanais Mahmoud Hammoud, le chef de l’État Émile Lahoud, le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre Omar Karamé. À la question de savoir si la 1559 a été soulevée au cours de ses discussions avec les responsables libanais et si l’Iran était disposé à fournir au Hezbollah de nouvelles fusées pour « contrer la menace israélienne », M. Kharazi a rappelé que ses interlocuteurs libanais considèrent cette résolution comme étant une ingérence dans les affaires internes, soulignant que le « Hezbollah sait parfaitement comment défendre les intérêts du Liban et de son peuple ». Interrogé aux sujet des accusations jordaniennes faisant état de « la constitution d’un croissant chiite » dans la région, le responsable iranien a indiqué que « personne n’a pris ces propos au sérieux ». « D’ailleurs, qui a dit que les régimes syrien ou libanais étaient chiites, et qui dit que le prochain pouvoir en Irak sera également chiite ? » s’est demandé M. Kharazi en se prononçant en faveur d’un État démocratique en Irak auquel prendront part toutes les communautés.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé vendredi, au terme d’une visite de 24 heures à Beyrouth, que sa tournée au Liban et en Syrie visait à renforcer la coordination de l’Iran avec ces pays face à la situation au Proche-Orient et en Irak.
« La date de ma visite est liée aux développements qui surviennent dans la région, tant en Palestine qu’en Irak,...