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Le chef de l’État ne s’opposerait pas à la petite circonscription Le cas Geagea et les législatives au menu des discussions Sfeir-Lahoud (photos)

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a évoqué hier, dans son sermon dominical et dans les audiences qui ont suivi l’office du dimanche, les deux sujets qui ont fait l’objet de son entretien, samedi, avec le président de la République, le général Émile Lahoud, à Bkerké : les élections législatives et la libération du chef des Forces libanaises dissoutes, Samir Geagea. Évoquant la crise sociale et la crise de l’emploi, Mgr Sfeir a fait le lien avec le clientélisme et le phénomène de la « wasta ». Le message du patriarche était le suivant : dans une telle situation socio-économique, « comment les Libanais ne vont-ils pas trouver dans les élections législatives une opportunité de se vendre pour quelques pièces, contribuant ainsi à la falsification des élections et permettant à ceux qui ne le méritent pas d’accéder à la députation ? » À l’issue de l’office dominical, le patriarche maronite a accordé audience au commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, aux députés Kabalan Issa el-Khoury, Nazem Khoury, Mohammed Safadi, Élie Aoun, ainsi qu’à MM. Ali Hamadé, Joseph Aboucharaf, Kamal Hayeck, Sleimane Traboulsi, Georges Haoui, Michel Sassine, Simon Karam, Mahmoud Aouad et au père Boutros Torbey, à la tête d’une délégation de la NDU. Le patriarche a ensuite reçu une délégation d’étudiants FL présidée par le chef de la section estudiantine du courant, Daniel Spiro, qui l’a remercié pour son soutien en faveur de la libération de Samir Geagea. Prenant la parole, Mgr Sfeir s’est élevé contre le despotisme et l’oppression, avant d’affirmer : « La cause pour laquelle vous militez, celle de la nation et de ses fils d’abord, et celle de Samir Geagea qui croupit depuis onze ans en prison, mobilise l’attention des responsables ces derniers jours. Une pétition est signée par ceux qui sont concernés, et nous souhaitons qu’elle aboutisse à terme et que chaque prisonnier rentre chez ses parents. » Il a ensuite souhaité que les Libanais « recouvrent l’indépendance, la liberté et la paix du Liban par leur entente, leur solidarité et par la réconciliation ». Mgr Sfeir a enfin accordé audience au député Misbah Ahdab, aux anciens ministres Mohammed Youssef Beydoun et Issam Naaman, ainsi qu’à MM. Kamal Chatila, Assad Harmouche de la Jamaa Islamiya à la tête d’une délégation et plusieurs dignitaires religieux. Le député Marwan Hamadé a également contacté le patriarche par téléphone pour lui souhaiter de joyeuses fêtes. Lahoud à Bkerké Samedi matin, le président de la République et le patriarche maronite avaient eu un entretien d’une heure à Bkerké avant la messe de Noël, qualifié par le chef de l’État d’« excellent, comme d’habitude ». Selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle), les deux hommes se sont mis d’accord sur le fait que « le Liban ne saurait être un terrain favorable aux paris des uns et des autres, ce qui pourrait mettre en péril l’unité nationale et la stabilité du pays », d’autant que « la région tout entière se dirige vers l’inconnu ». Les deux hommes – et tout particulièrement le chef de l’État – ont également souhaité la fin des tensions, notamment au niveau du discours politique, qui n’aident pas à la consolidation du dialogue national. Autre sujet évoqué : le secret bancaire et la stabilité de la livre libanaise. Cependant, les deux dossiers principaux qui ont fait l’objet de l’entretien sont la loi électorale et l’affaire Geagea. Au niveau de la loi électorale, le président Lahoud a estimé qu’elle devait être élaborée en tenant compte des intérêts de toutes les parties, tout en garantissant une représentation saine de toutes les fractions et en répondant aux impératifs de la convivialité. Le tout dans le cadre d’un processus électoral libre et intègre. Dans ce cadre, le chef de l’État aurait indiqué au patriarche qu’il prend note de ses préoccupations et de ses soucis, et qu’il ne s’opposerait pas à la petite circonscription. Concernant l’affaire Geagea, le patriarche aurait insisté sur la nécessité d’élargir le chef des FL, à travers la pétition parlementaire multiconfessionnelle qui circule actuellement. De son côté, le chef de l’État aurait laissé entendre que l’affaire Geagea doit entrer dans le cadre d’une amnistie générale – et non pas d’une grâce présidentielle. Quoi qu’il en soit, selon certains observateurs, il n’y aurait pas eu concordance de points de vue entre les deux hommes à ce sujet, dans la mesure où l’amnistie générale est une procédure lente et où Mgr Sfeir voudrait que la libération de Geagea intervienne par le biais de la pétition parlementaire. À noter enfin que le prélat maronite a reçu samedi le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, et sa famille, ainsi que l’ancien Premier ministre Sélim Hoss. Il a également accordé audience à une délégation de Dar el-Fatwa, aux députés Salah Honein et Nader Succar. Il a également reçu des appels téléphoniques de l’ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, et du mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani.

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a évoqué hier, dans son sermon dominical et dans les audiences qui ont suivi l’office du dimanche, les deux sujets qui ont fait l’objet de son entretien, samedi, avec le président de la République, le général Émile Lahoud, à Bkerké : les élections législatives et la libération du chef des Forces libanaises dissoutes, Samir...