Législatives 2005 Ziadé rappelle au pouvoir et à l’opposition leurs devoirs respectifs

« Le climat politique a changé ; les semaines, les mois à venir vont être véritablement déterminants. » Dans un communiqué publié hier, l’ancien député et membre de Kornet Chehwane, Camille Ziadé, a estimé que les législatives à venir seront « une étape charnière », et que la responsabilité qui incombe à tous les Libanais est « historique ». Très lucide, il estime que « s’il incombe au pouvoir de mettre sur pied une loi électorale juste à même d’assurer une représentativité idéale, l’opposition – qui s’est réunifiée autour d’un document commun – se doit également de concrétiser cette union, cette cohésion, par des alliances électorales capables de proposer des choix très clairs aux citoyens ». Enfin, pour Camille Ziadé, ces législatives représentent « l’instant politique idéal pour que les Libanais puissent bénéficier de leur droit au développement et à la réforme ». Pierre Gemayel : Mettre un terme à la politique de vengeance Le député Pierre Gemayel a affirmé hier que la pétition parlementaire en faveur de l’amnistie de Samir Geagea est certes « un premier pas, mais l’important est de mettre un terme à la politique de vengeance exercée pendant des années depuis les accords de Taëf ». Dans une entrevue accordée à la Future TV, le député a indiqué que « la décision de libérer Samir Geagea et d’autoriser le retour du général Aoun est intimement liée à la grande bataille politique ». Estimant que l’actuel régime « exploite politiquement » la situation, par le biais de négociations visant à améliorer les conditions de détention de Samir Geagea, et à lancer une opération de charme à l’égard du général Aoun, il a souligné qu’il s’agit de « tentatives qui sont vouées à l’échec ».