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Actualités - CHRONOLOGIE

Élections - Une féroce bataille interdruze s’annonce au Mont-Liban Tir de barrage joumblattiste contre la candidature Arslane (Photo)

La bataille entre cousins druzes ennemis commence, au Mont-Liban. Le bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, que dirige Walid Joumblatt, a pris hier une première décision électorale capitale. Il compte aller à la lutte la main dans la main avec l’ensemble du front opposant unifié dit du Bristol. À travers des listes éventuellement fermées, au niveau du pays tout entier. Et plus particulièrement, annonce-t-il d’entrée de jeu, dans le Metn-Sud. C’est-à-dire la contrée électorale de Baabda-Aley, fief traditionnel des Arslane. Là, aux côtés d’Akram Chehayeb, qui va tenter de rempiler, la Rencontre se propose de présenter, pour le deuxième siège druze, l’ancien mohafez du Sud, Fayçal Sayegh. Ce qui signifie en clair que ce strapontin n’est plus laissé sans postulant, pour permettre à Talal Arslane de se faire élire sur une autre liste, comme l’habitude en avait été prise sous la férule anciennement commune des décideurs. Bien entendu l’option adoptée ne sera finalisée, officialisée et proclamée publiquement que lors de la formation générale des listes. Le camp joumblattiste abat ainsi des cartes majeures dès la première réunion de son bloc consacrée à la loi électorale en gestation et au challenge, capital, des prochaines législatives du printemps. Les plans de campagne devront s’ordonner en base des engagements pris à travers le manifeste du Bristol. Donc de la ligne indépendantiste que Joumblatt suit désormais, avec une ouverture marquée sur divers anciens adversaires, dont les Forces libanaises. On sait en effet que tout récemment, Akram Chehayeb a signé au nom du PSP la pétition réclamant la libération de Samir Geagea. Pour le fond, Joumblatt soutient que le retour à la normale, la clarté et la transparence est encore le meilleur service que la Syrie puisse se rendre à elle-même comme au Liban. Hier, il a d’ailleurs montré une fois de plus combien l’intérêt bien compris de la Syrie lui tient à cœur. En notant comme une bonne chose le fait que la Syrie consente à larguer son vieux complexe du sandjak d’Alexandrette. Il ajoute, en référence à la future admission de la Turquie dans le concert des nations européennes, que c’est également une bonne chose que l’Europe arrive aux frontières de la Syrie. En se demandant quand le Vieux Continent arrivera également aux frontières du Liban. Et quand on aura droit à une définition précise de la formule dite de la sécurité stratégique. Afin qu’avec le commandement de Anjar, la Syrie puisse redéployer ses forces sur le terrain au Liban. Pour se dégager du cadre de la sécurité partielle, entendre dérapante et politisée, qui influe, selon ses dires, sur les intérêts stratégiques syriens. Un seul absent... C’est à Moukhtara même que la Rencontre démocratique a tenu ses assises. Seul Marwan Hamadé, qui se rétablit, après opération, des séquelles de l’attentat qui a failli lui coûter la vie, n’a pu y participer. Joumblatt était donc entouré des députés Nabil Boustani, Ghazi Aridi, Akram Chehayeb, Abdallah Farhat, Bassem el-Sabeh, Ayman Choucair, Salah Honein, Henri Hélou, Antoine Andraos, Alaa Terro, Fouad el-Saad, Antoine Ghanem, Nehmé Tohmé, Georges Dib Nehmé, Mohammed Hajjar et Élie Aoun. Également présents l’ancien mohafez Fayçal Sayegh, le secrétaire général du PSP, Charif Fayad, les membres du directoire de ce parti, les délégués des régions ainsi que les membres de la commission chargée de préparer les élections. À l’ordre du jour, l’action que les députés doivent mener et le travail du comité de suivi pour préparer les alliances électorales à l’échelle du pays tout entier. La prochaine rencontre est prévue pour le début de l’an prochain. Intra muros, clôturant les échanges, Joumblatt a donc fait la déclaration suivante : « La réunion d’aujourd’hui était politico-technique, en vue de la prochaine étape. Nous faisons nos adieux à l’année 2004 avec une réussite marquée, une résistance affermie, pour aborder l’année nouvelle. S’il m’est permis de faire un commentaire, je dirais que nous aurions aimé nous trouver en Alexandrette. Car c’est devenu aujourd’hui, ou plus exactement va devenir dans quelques petites années, une partie de l’Europe. Une partie d’une société libre, démocratique, pluraliste, diversifiée. C’est là, semble-t-il, une bonne chose que de voir la Syrie se dégager du complexe du sandjak d’Alexandrette, pour accepter que l’Europe se pointe à ses frontières. Quand donc le Vieux Continent sera-t-il aux frontières du Liban ? Quand donc (la Syrie) pourra-t-elle, avec le commandement de Anjar, définir la sécurité stratégique ? Quand donc Anjar procédera-t-il au repositionnement et sortira-t-il de la sécurité partielle qui entrave pour nous tant et tant de choses ? Et qui affecte les intérêts stratégiques de la Syrie en l’engluant dans des vétilles et des détails... » Les députés De son côté, Salah Honein a mis l’accent sur la cohésion du projet opposant, fondé sur l’intérêt national, la récupération du pouvoir de décision démocratique. Il a souligné que la loi électorale doit être égalitaire et la circonscription taillée pour servir une représentation de proximité, le caza plus précisément. Akram Chehayeb a indiqué pour sa part que la machine électorale du PSP se met en branle, sur base du manifeste du Bristol et d’ouverture sur les forces composant l’opposition. En réponse à une question, il n’a pas exclu que le gouvernement reporte les élections. Mohammed Hajjar a relevé qu’une mobilisation électorale maximale débute à la Montagne. En affirmant que la Rencontre ne permettra pas que l’on sépare l’Iklim el-Kharroub du Chouf. Et qu’elle fera tout pour contrer les services et les tenants du pouvoir qui cherchent, à travers le code électoral, à évincer Rafic Hariri et Walid Joumblatt. Fouad el-Saad a affirmé que si la crainte du scandale ne les avait pas retenus, les gens du pouvoir auraient sans doute préféré éviter l’épreuve des élections. Et proroger la Chambre actuelle. Il a de même estimé que le retard mis dans l’élaboration de la loi électorale s’explique par la volonté du pouvoir partial de trouver une formule qui favorise ses candidats.
La bataille entre cousins druzes ennemis commence, au Mont-Liban. Le bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, que dirige Walid Joumblatt, a pris hier une première décision électorale capitale. Il compte aller à la lutte la main dans la main avec l’ensemble du front opposant unifié dit du Bristol. À travers des listes éventuellement fermées, au niveau du pays tout...