SOCIAL - Concert organisé par l’amicale des anciens élèves de Mesrobian Le rock à des fins civiques et humanitaires

L’amicale des anciennes et des anciens élèves du Collège Mesrobian organise un concert de musique rock le 20 mars au Collège La Sagesse à Jdeideh. Selon les organisateurs, ce concert, dans le cadre duquel quatre groupes formés par des étudiants de l’USJ, de l’Alba, de Haïgazian, de l’AUB et de la NDU – « Mess », « Maze », « Arcane » et « Communion » – se succéderont sur scène, a deux fonctions immédiates : « Aider à scolariser des enfants en difficulté financière et encourager et promouvoir des groupes de musique formés par des étudiants. » Mais, par-delà ces deux objectifs immédiats, les anciens élèves du Collège Mesrobian entendent transmettre un message aux adultes et à la société : le rock en général, et le hard-rock en particulier, ne sont pas nécessairement synonymes de « satanisme » et de valeurs « négatives », et ne riment pas toujours avec « drogue » et « antisocial ». C’est pourquoi le thème de l’événement sera « la lutte contre l’usage de la drogue par les jeunes ». L’amicale a même sollicité la collaboration du ministère de l’Intérieur et d’associations telles que le Bureau de lutte contre les stupéfiants et le crime à l’Onu, Oum el-Nour, Jeunesse antidrogue, ou encore Jeunesse contre drogue. Ces associations seront présentes au concert : des stands seront disposés sur les lieux du concert pour permettre aux jeunes et aux pédagogues de discuter des méfaits de la drogue. Vazken Nurpetlian, président de l’association des anciens élèves de Mesrobian, affirme pour sa part que, par le biais de l’événement, l’école a voulu « participer au développement culturel de la société et à aider financièrement les élèves en difficulté ». Selon M. Nurpetlian, drogue, criminalité, satanisme et violence sont des fléaux qui menacent la jeunesse et qui sont souvent associés à la musique rock. D’où l’idée d’en finir avec ce cliché en organisant un concert de hard-rock fondé sur l’amour, l’aide sociale, la lutte contre la drogue et le respect de l’autre. Une manière comme une autre, pour les étudiants qui participeront à ce concert, de réhabiliter cette musique longtemps victime d’une chasse aux sorcières et de donner une perception différente de cette culture de la contestation que constitue le rock. D’autant plus que ce concert se déroule dans la foulée de la campagne organisée, depuis l’an dernier, par le ministère de l’Intérieur contre certains adeptes de cette musique, sous le signe de « la désatanisation du pays ».