« Les sanctions seront fermes et Assad est à la croisée des chemins », affirme le département d’État Kurdes syriens, étudiants libanais : Washington fait l’amalgame et se déchaîne contre Damas

N’hésitant apparemment pas à faire l’amalgame entre deux situations différentes, Washington a sommé hier la Syrie « de cesser sa répression des Kurdes dans le Nord syrien et des étudiants libanais protestant contre la tutelle de Damas ». « Nous avons fait savoir nos inquiétudes à Damas, et nous appelons le gouvernement de Syrie à cesser de réprimer les manifestations non violentes en Syrie et au Liban », a déclaré le porte-parole adjoint du département d’État, Adam Ereli. « Au Liban, les étudiants ont protesté pacifiquement contre la poursuite de la domination de la Syrie et la poursuite de la présence militaire syrienne », a-t-il dit. M. Ereli a souligné que la Syrie avait une responsabilité du fait de sa présence militaire et de son poids politique au Liban. Il a ajouté que les Kurdes de Syrie protestaient, quant à eux, contre « l’inégalité des droits » et a accusé les forces de Damas « d’avoir non seulement blessé et tué des manifestants », mais aussi d’avoir profité de ces événements pour « étendre la répression sur les villes à majorité kurde ». Ces propos ont coïncidé avec des menaces proférées par le secrétaire d’État adjoint, Richard Armitage, qui a prévu l’annonce sous peu de nouvelles sanctions contre la Syrie. « Il y aura des sanctions sous peu et elles seront fermes », a-t-il déclaré, ajoutant que le président Bachar el-Assad est à « la croisée des chemins ».