Législatives - Le bazar électoral bat son plein De Kornet Chehwane à Frangié, la tendance est à la petite circonscription

Maintenant que chacun a choisi son camp, le pouvoir et l’opposition ont désormais les yeux tournés vers la bataille des législatives qui doit en principe les départager au printemps 2005. En principe, puisque le code qui encadrera le processus électoral n’est toujours pas prêt, d’où la centralisation, nettement amorcée hier, du débat politique autour de la future loi électorale. Si le clivage politique entre le pouvoir et l’opposition est désormais net, cela n’a pas empêché pour autant les deux parties de se rencontrer autour d’une tendance favorable à la petite circonscription. Dans le camp loyaliste, cette tendance a été (indirectement) exprimée par le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, qui a affirmé vouloir tenir compte des préoccupations et des appréhensions du patriarche maronite et de la communauté chrétienne en général, dont les préférences sur ce plan sont bien connues. Au niveau de l’opposition, c’est Kornet Chehwane qui a très clairement pris position en faveur de la petite circonscription, d’une manière assez informelle. Le Rassemblement s’est en effet contenté de déclarer illégaux tous les découpages électoraux adoptés depuis 1992 « puisqu’ils n’ont pas tenu compte du texte de l’accord de Taëf », plaidant sans jamais le nommer en faveur du système qui a prévalu entre 1960 et 1992, en l’occurrence le caza.