Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Social - « L’État doit payer ses dus », déclare Abou Nader Vingt-huit administrations poursuivies par la CNSS

«Il faut faire la distinction entre le déficit financier et le manque de liquidités, qui est dû au fait que ni l’État ni le secteur privé ne paient leur cotisation. » C’est ce qu’a affirmé hier le directeur du conseil d’administration de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), Maurice Abou Nader, à l’issue de sa réunion avec le ministre du Travail, Assem Kanso, avec lequel il a passé en revue la situation de la CNSS sur les plans financier et administratif. « Si l’État se décidait enfin à payer ses dus, le déficit serait comblé », a ajouté le responsable qui a évalué à plus de mille milliards de LL les redevances de l’État à la Caisse. Jeudi, la commission technique de la CNSS a soumis un avis à la Cour des comptes, au ministère du Travail et à l’administration de la CNSS réclamant des poursuites contre 28 administrations publiques qui se seraient abstenues de payer les cotisations qu’elles lui doivent, sachant que le délai accordé à ces institutions a déjà expiré. Interrogé à ce sujet, M. Abou Nader s’est contenté d’affirmer qu’il s’agit de « montants élevés », en refusant toutefois d’avancer un chiffre. Selon lui, ces sommes ont été déduites des salaires des fonctionnaires, mais n’ont jamais été payées à la CNSS par le responsable en charge. Parmi les 28 institutions concernées, le rapport cite notamment l’Office des transports en commun, le Conseil du Sud, les centres médicaux, et près de 20 offices et comités des eaux. À la question de savoir si les poursuites aboutiront, M. Abou Nader a répondu positivement, soulignant que « les responsables seront poursuivis pénalement s’ils n’obtempèrent pas ». Prié de commenter les propos du ministre Kanso qui avait affirmé il y a quelques jours que la CNSS était « la grotte d’Ali Baba », M. Abou Nader a exprimé des « doutes que le ministre ait pu tenir de tels propos ». Il a en outre reconnu qu’il existait « des lacunes » au niveau de l’administration « auxquelles nous tentons de remédier » ; « de même que nous essayons de régler les problèmes au niveau du déficit financier ». Pour ce qui est des hôpitaux et des médecins, a-t-il ajouté, « nous avons demandé à l’administration d’accélérer l’exécution des formalités pour leur assurer la liquidité. Mais tant que l’État n’a pas payé ses dus, nous ne pouvons pas remplir notre mission », a conclu M. Abou Nader.
«Il faut faire la distinction entre le déficit financier et le manque de liquidités, qui est dû au fait que ni l’État ni le secteur privé ne paient leur cotisation. » C’est ce qu’a affirmé hier le directeur du conseil d’administration de la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS), Maurice Abou Nader, à l’issue de sa réunion avec le ministre du Travail, Assem...