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EXPOSITION Les fruits-personnages de Krikor Agopian à la galerie Aïda Cherfan (photo)

La galerie Aïda Cherfan (place de l’Étoile, rue Hussein el-Ahdab) présente, jusqu’au 31 décembre, les nouvelles œuvres de Krikor Agopian. L’artiste, qui partage son temps entre le Québec et le Liban, nous revient cette fois avec une cinquantaine d’acryliques sur toiles (de petit, moyen et grand formats) qui condensent toutes les techniques qu’il a expérimentées au cours de ces dix dernières années. L’abstraction, le trompe-l’œil, les natures mortes se retrouvent ainsi dans les compositions nouvelles d’Agopian. Des tableaux où, sur un fond généralement orangé traversé de constructions abstraites, des fruits, reproduits d’un pinceau hyperréaliste, jouent, de manière proche du surréalisme, des rôles de personnages. Les fameuses grenades – le fruit sacré chez les Arméniens, fruit de l’arbre de vie et qui revient de manière récurrente dans les peintures de Krikor Agopian – sont toujours là. Mais, cette fois, elles s’unissent, se rapprochent, s’accolent, au gré de l’inspiration de l’artiste, avec toutes sortes de fruits: raisins, pommes, poires, cerises, prunes et figues rouges... Et dans cette assemblée hétéroclite de fruits-personnages, un petit poisson rouge, tout frétillant, qui semble nager dans une mer imaginaire. Jouant tantôt au Prétendant, il s’avance, avec le regard d’un merlan frit, vers sa dulcinée, une moitié de figue rouge, un peu en retrait de sa famille; ou pose, piqué sur un bâton, dans un portrait de «famille fruitée». Dans ce registre, le peintre décline tout une série de portraits de familles: conservatrices, rassemblant des membres similaires (des prunes uniquement ), ou hétéroclites, originales ou encore reconstituées, qui assemblent, tant bien que mal, pommes, poires et demi-figues... Et dans cette grande ronde picturale des sentiments, La nuit de noces est symbolisée par une grenade juteuse, tandis qu’une pêche et une poire, symbolisant Les amoureux, semblent se bécoter, seules au monde, dans l’espace de la toile.... Dans cet univers de personnification, les fruits ont des visages expressifs. Une pomme croquée délicatement exhale toute la sensualité de La morsure d’Ève, tandis que, dans une autre composition intitulée «12 +1», la même pomme, posée près d’un fruitier comprenant douze poires, symbolise la trahison de Judas. Savoureuses, ludiques, ensoleillées, les peintures de Krikor Agopian sont un véritable hymne à la vie. À l’image de la grande toile intitulée Hommage à Bacchus où, par le seul éclat des couleurs, la minutie du dessin et l’ordonnance de la composition, une grappe de raisin violet, une grenade et une flûte cristalline dégagent les effluves enivrants du vin, cet élixir du bonheur. Z.Z.
La galerie Aïda Cherfan (place de l’Étoile, rue Hussein el-Ahdab) présente, jusqu’au 31 décembre, les nouvelles œuvres de Krikor Agopian.
L’artiste, qui partage son temps entre le Québec et le Liban, nous revient cette fois avec une cinquantaine d’acryliques sur toiles (de petit, moyen et grand formats) qui condensent toutes les techniques qu’il a expérimentées au...