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Actualités - CHRONOLOGIE

Sérail - Fermes assurances sur l’état de la sécurité Karamé s’accroche à la thèse du départage populaire par les urnes

Dans une interview accordée à la chaîne qatarie al-Jazira, le président du Conseil Omar Karamé entreprend de rassurer la population en soulignant que la situation sécuritaire du Liban est l’une des meilleures du monde. Et qu’il est tout à fait faux de soutenir que ce créneau est à l’abandon. Il répète par ailleurs que la résolution 1559 a provoqué un clivage dans le pays. Ajoutant que son application « ne serait pas dans l’intérêt de tous ». Pour rappeler qu’à ce propos Joumblatt se démarque du reste de l’opposition favorable à la résolution. Il redit que les élections législatives de mai « trancheront, pour montrer aux côtés de qui, de l’opposition ou du camp loyaliste, se range le peuple libanais. Au verdict duquel nous nous soumettrons. » Il estime que la tension actuelle sur la scène politique libanaise ne sert pas l’intérêt national supérieur du pays. Tout en reconnaissant que la présence, face à face, d’un camp loyaliste et d’une opposition découle de la nature même d’un système démocratique. Karamé confirme du reste toute l’argumentation qu’il a développée depuis sa désignation. Il refuse de recevoir des observateurs internationaux « car cela porterait atteinte à notre souveraineté ». Leur présence serait d’ailleurs inutile, à l’en croire. Car « l’opération électorale sera transparente, se déroulera sous les yeux du monde entier, conformément aux dispositions de Taëf ». Ce qui laisse entrevoir un recours au mohafazat comme circonscription, mais le nombre des districts étant alors augmenté, selon les préceptes de Taëf. Karamé promet des paramètres, des critères identiques pour les régions électorales. En précisant que le découpage des circonscriptions ne se fera pas à la mesure de personnes ou de fractions déterminées. Bien sûr, il refuse de céder la place à un cabinet neutre, comme le réclame l’opposition. Parce que, selon lui, son gouvernement n’a développé aucun acte de partialité pour qu’on lui fasse un procès d’intention. Il a souligné que même la manifestation de masse en faveur des thèses du pouvoir ne se voulait dirigée contre personne, qu’il n’y a donc pas eu de provocations. Pour affirmer cependant ensuite qu’il n’y a nulle part au monde de scrutin parfaitement impeccable, régulier à cent pour cent. Le président du Conseil certifie d’autre part que « le Hezbollah est un parti résistant qui représente tout le Liban mais aussi tous les hommes d’honneur du monde arabe, et n’est pas une milice ». – Retour à la 1559, au sujet de laquelle le Conseil de sécurité doit se réunir le mois prochain. Karamé déclare qu’en tant que gouvernement « nous respectons la légalité internationale et nous nous soumettons à la résolution. Mais tout le monde convient avec nous que les mécanismes d’application sont complexes et nécessitent du temps. De plus, tout le monde admet que le timing n’est pas approprié. L’exécution accélérée secouerait la stabilité du Liban. Sans compter que les questions sont liées à la paix régionale globale et juste. Si les quelque 400 résolutions de l’Onu avaient été appliquées, il n’y aurait pas eu besoin de la 1559 ». Prié de dire s’il va y avoir un nouveau repli syrien, il répond qu’il n’y a pas de signal à ce sujet du commandement syrien mais que tout est possible. Karamé juge le déploiement de l’armée au Sud comme une revendication israélienne destinée à protéger les frontières de l’État hébreu de la Résistance libanaise. Laquelle se poursuivra tant que Chebaa restera occupé et tant qu’Israël poursuivra ses agressions et ses violations de la ligne bleue. Sur le cas Joumblatt, qui tient la vedette, Karamé dit : « Walid Joumblatt fait partie intégrante de la composition libanaise. Il a longtemps participé au pouvoir et assume une partie de la responsabilité de la situation au Liban. Aujourd’hui, il est dans l’opposition. Quand il parle et qu’il insulte un ministre, on s’en offusque, car les cercles politiques ne sont pas accoutumés à un tel langage. Les gens ont leur dignité, même s’ils sont ministres. Or, il en a outragé un, Adnane Addoum, et l’a menacé. Et quand ce dernier a voulu défendre sa dignité, il y a eu un tollé. » Karamé réprouve cependant les accusations de trahison. En affirmant que seul son chef parle au nom du gouvernement. Et il déplore de nouveau les polémiques ambiantes. Enfin, en réponse à une question sur la récente visite à Beyrouth de la direction palestinienne, Karamé indique que la demande d’ouverture d’une ambassade palestinienne dans ce pays est placée sous étude sérieuse. Par ailleurs, le président Karamé a répété, à sa sortie du Sérail, hier, que sa tournée dans le Golfe avait eu pour but d’expliciter la position du Liban par rapport à la 1559 et de demander de l’aide à cause des dures conditions de subsistance dans ce pays, notamment par l’achat de fuel à bas prix. Il a lancé une boutade : « Si nous n’y allons pas (en voyage), on nous demande pourquoi nous ne le faisons pas. Et si nous y allons, on nous demande pourquoi nous l’avons fait ! » Il a précisé que contrairement à ce que les médias ont indiqué, la prochaine séance du Conseil des ministres aura lieu jeudi et non lundi. Par ailleurs, le président Karamé a conféré hier avec la ministre, Wafa’Hamzé, avec le député Mahmoud Abou Hamdane, l’ancien député Najah Wakim et le député Gébrane Tok. Puis avec le Conseil émigré libanais pour l’investissement, représenté par son président, Nassib Fawaz, et par son secrétaire général, Ghayath Rifaï.
Dans une interview accordée à la chaîne qatarie al-Jazira, le président du Conseil Omar Karamé entreprend de rassurer la population en soulignant que la situation sécuritaire du Liban est l’une des meilleures du monde. Et qu’il est tout à fait faux de soutenir que ce créneau est à l’abandon. Il répète par ailleurs que la résolution 1559 a provoqué un clivage dans le...