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Actualités - CHRONOLOGIE

Le général répond à Karamé, Frangié et Arslane Aoun à « L’Orient-Le Jour » : « Qu’on arrête d’exploiter mon nom et ma réputation ! »

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, s’est littéralement déchaîné hier contre le gouvernement, insensible aux appels du pied piégés que lui font, depuis mardi, les membres du gouvernement, en l’occurrence MM. Sleimane Frangié et Talal Arslane, qui ont rendu hommage à « son opposition de principe », dans le cadre de leurs attaques contre le chef du PSP Walid Joumblatt. À L’Orient-Le Jour, le général Aoun a indiqué que « ces tentatives de diviser l’opposition sont inutiles et n’aboutiront pas », et que ce n’est certainement pas au pouvoir de critiquer l’opposition par son biais. Dans le même ordre d’idées, il a tiré à boulets rouges sur le Premier ministre Omar Karamé, qui l’avait invité mardi à rentrer au Liban, précisant que « ses droits sont garantis ». « Tout est devenu une affaire de marchandage, d’exploitation de ma réputation et de mon nom, a déclaté le général Aoun. Ce cabinet brade tout. Merci pour les éloges, mais je veux des actes concrets : cela fait quinze ans qu’on mène contre moi une campagne haineuse et diffamatoire. Qu’ils arrêtent de ressortir cette histoire de dossier (judiciaire). Quel est ce dossier dont l’existence n’a jamais été établie ? Il n’existe pas, et j’appelle Karamé à le publier page par page dans la presse pour prouver son existence », a indiqué le général, dans un langage peu châtié. « S’il veut vraiment que je retourne, qu’il mette fin à cette mascarade, a-t-il souligné. « En ce qui concerne ce monstreux Adnane Addoum, ça suffit. Qu’est-ce que j’ai fait pour qu’il m’intente un procès ? J’ai été témoigner devant une commission du Congrès américain. Ces simples d’esprit m’attaquent parce que je défend la souveraineté de mon pays ? a-t-il poursuivi. Je leur lance des appels au dialogue, et ils répliquent en relançant cette affaire de dossiers et de droits. » Michel Aoun a par ailleurs dénoncé, d’entrée de jeu, « une falsification des législatives, à travers la répression des libertés, l’interdiction de rassemblements, la censure imposée à la presse et la loi électorale de dernière minute ». « Que personne ne rêve d’élections intègres. Il faut en finir avec ce pouvoir tout entier, et pas seulement avec le gouvernement, et la solution passe par la formation d’un nouveau cabinet neutre d’unité nationale », a-t-il indiqué. Il a enfin estimé que la symbolique du meeting du Bristol était « excellente ». « Il s’agit d’une première réunion, qui prouve que les Libanais peuvent dialoguer, a souligné le général Aoun. C’est un embryon d’unité qui doit se développer et déboucher sur des actes concrets. Sinon, tout reste de l’ordre des vœux pieux. Il ne faut pas oublier qu’il y a des citoyens derrière l’opposition », a-t-il indiqué. Avant d’émettre deux observations au sujet du programme commun : d’abord, il faut que l’armée syrienne se retire du Liban, à travers éventuellement une entente interlibanaise, dans la mesure où réclamer la fin des ingérences des Services ne suffit pas. Ensuite, il faut mettre l’accent sur la centralisation de l’État, c’est-à-dire l’entrée du Hezbollah dans la vie politique et le déploiement de l’armée au Sud. De son côté, le Courant patriotique libre (CPL) n’a pas tardé à réagir à l’invitation adressée mardi par le Premier ministre, Omar Karamé, au général Michel Aoun à revenir, quand il voudra, au Liban. Le CPL a souligné hier que « la concomitance de “l’affection” de M. Karamé avec “le respect” de M. Frangié ne trompera personne », tant il est clair qu’elle cherche « à mettre un terme au développement du refus de l’occupation et à briser la convergence des volontés opposantes autour d’un projet commun ». Le CPL a ainsi rappelé à M. Karamé, qui avait également nié l’existence d’un quelconque « esprit de vengeance » à l’égard du général Aoun, que ses propos « s’opposent à 14 ans de pratiques vindicatives contre M. Aoun de la part du pouvoir et de son tuteur, notamment en ce qui concerne ses droits fondamentaux ». « Si M. Karamé ne perçoit pas l’existence d’une “affaire” Aoun, qu’il nous explique alors cette persistance à vouloir l’éloigner, l’accuser de trahison, et mobiliser la justice discrétionnaire contre lui, à travers des accusations fabriquées et des dossiers fictifs », a ajouté le CPL.

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, s’est littéralement déchaîné hier contre le gouvernement, insensible aux appels du pied piégés que lui font, depuis mardi, les membres du gouvernement, en l’occurrence MM. Sleimane Frangié et Talal Arslane, qui ont rendu hommage à « son opposition de principe », dans le cadre de leurs attaques contre le chef du PSP...