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Aoun peut revenir quand il veut, déclare le Premier ministre Karamé : Joumblatt a le droit d’être dans l’opposition

Le Premier ministre, Omar Karamé, a regagné Beyrouth hier soir, interrompant une tournée dans le Golfe qui devait le conduire aujourd’hui aux Émirats arabes unis, en raison de l’absence du président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, qui s’est rendu hier, sans autre forme d’explication, en Arabie saoudite. Rappelons que M. Karamé avait également reporté, il y a deux jours, les discussions qu’il devait avoir à Ryad avec le ministre saoudien de l’Énergie, en raison de l’absence de ce dernier. Le chef du gouvernement a déclaré, dans une conférence de presse précédant son départ de Doha, que « les présidents Assad et Lahoud n’accepteront pas que la sécurité de M. Joumblatt et de sa famille soit menacée ». « Walid Joumblatt a le droit de rester douze ans après et même avant Taëf au sein du pouvoir, et de le quitter aujourd’hui pour rejoindre l’opposition. Où est le problème dans tout ceci ? Il est le bienvenu aussi bien dans le pouvoir que dans l’opposition », a-t-il estimé, affirmant que « si la voix de la minorité est très élevée, cela ne veut pas dire qu’elle imposera sa vision des choses à la majorité ». À propos du service militaire, M. Karamé a déclaré que « tous ceux qui nous avaient demandé de réduire la durée du service militaire visaient les six mois. Mais lorsque nous avons commencé à étudier la question, les médias et certains politiciens ont parlé de suppression, ce qui a poussé le peuple à y croire ». « Nous voulons ménager deux intérêts : celui des jeunes et de leur avenir, et celui de l’institution militaire. Nous ne pouvons pas abolir directement le service militaire parce que l’armée en a besoin », a-t-il ajouté. Le Premier ministre a également invité le général Michel Aoun à revenir au Liban « à n’importe quel moment », indiquant que « sa sécurité et ses droits seront intégralement garantis ». À propos des Libanais détenus en Syrie, M. Karamé a déclaré : « La Syrie a remis (au Liban) tous ceux qu’elle détenait, indiquant qu’il ne restait dans ses prisons que les personnes ayant commis des crimes prévus par le code pénal syrien. » M. Karamé, qui poursuit actuellement sa visite au Qatar, avait été reçu en début de journée par l’émir cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani. Il a évoqué avec lui la situation régionale ainsi que les affaires intéressant les deux pays, en présence des ministres Élias Saba, Yassine Jaber, Mahmoud Hammoud et de l’ambassadeur du Liban au Qatar, Hassan Saad. En outre, M. Karamé a déclaré lundi soir, lors d’un dîner organisé en son honneur par M. Saad : « Nous sommes un pays démocratique où il y a beaucoup de liberté, et nous haussons toujours le ton dans nos dialogues internes. Nos frères, qui ne connaissent pas bien le Liban et les Libanais, pensent que la situation est catastrophique. Mais la réalité est que nous vivons un grand débat à la veille des élections, ce qui est, je pense, une preuve de santé. » M. Karamé a également salué les membres de la colonie libanaise au Qatar, qui bénéficient selon lui d’une « excellente réputation », appelant les investisseurs à faire confiance au Liban. Le chef du gouvernement a, par ailleurs, assisté en cours de journée à une distribution de diplômes à l’école libanaise de Doha, visitant ensuite le bâtiment de l’ambassade libanaise et l’Institution qatariote pour l’éducation, les sciences et le développement.

Le Premier ministre, Omar Karamé, a regagné Beyrouth hier soir, interrompant une tournée dans le Golfe qui devait le conduire aujourd’hui aux Émirats arabes unis, en raison de l’absence du président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, qui s’est rendu hier, sans autre forme d’explication, en Arabie saoudite.
Rappelons que M. Karamé avait également reporté,...