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Actualités - OPINION

Retrait La Syrie pourrait camper sur ses positions...

Selon des observateurs avertis, la Syrie ne veut absolument pas retirer ses troupes du Liban. Ni sur injonction du Conseil de sécurité de l’Onu. Ni même à la demande éventuelle (du reste improbable) des autorités libanaises. Et de rappeler qu’avant l’an 2000 et la libération du Sud, lorsqu’on lui parlait non pas d’un retrait mais d’un simple redéploiement sur la Békaa, la Syrie regimbait. En liant tout mouvement au départ des Israéliens. Par la suite, elle a pris Chebaa comme prétexte pour ne pas bouger. Et il n’est pas exclu qu’elle exige ensuite, pour céder, qu’on lui restitue d’abord le Golan. En affirmant qu’autrement, sa sécurité resterait menacée à partir du flanc mou que deviendrait le Liban dégagé de ses troupes. En d’autres termes, le retrait se retrouverait associé en pratique à la conclusion d’une paix régionale. La Syrie, quand on lui demandait de se retirer, a toujours proclamé qu’il n’est pas question qu’elle le fasse sous la pression. Mais quand on cessait de la harceler, pour lui laisser la latitude de prendre l’initiative d’un retrait sans perdre la face, elle n’en faisait rien. Après la 1559, la Syrie a chargé ses fidèles au Liban d’affirmer que les circonstances ne se prêtent pas à l’application de cette résolution. Et d’aller jusqu’à accuser les USA et la France de parti pris d’hostilité antisyrienne. Il est à craindre, ajoutent ces sources, que les pôles libanais qui demandent à la Syrie de se retirer n’en paient le prix. Comme l’avait fait précédemment Raymond Eddé, refugié à Paris après des tentatives d’assassinat dirigées contre sa personne. Ou encore Samir Geagea, Chafic Wazzan, Amine Gémayel, Michel Aoun. Voire Saëb Salam, qui avait préféré aller vivre en Suisse. Quand Walid Joumblatt avait, une première fois, réclamé à la Chambre un débat sur le repositionnement syrien, Assem Kanso l’avait publiquement menacé. Tandis qu’on apprenait que le leader progressiste se voyait interdire l’accès du territoire syrien. Actuellement, il est de nouveau en disgrâce, ou sous la menace, puisqu’il condamne les immixtions syriennes dans les affaires intérieures libanaises et réclame le redéploiement vers la Békaa. Hoss est intervenu pour essayer d’arrondir les angles. En soulignant que Joumblatt n’est pas avec la 1559, puisqu’il défend la Résistance ainsi que la présence syrienne purement militaire. Mais l’on a donné un clair signal à Joumblatt, avec l’histoire des piquets de protection démantelés. Un avertissement sans doute conforté par le fait que le chef du PSP, encore plus que contre la Syrie, se dresse contre le régime. En fait, si les pôles chrétiens peuvent s’exprimer sur le sujet, il est interdit à leurs équivalents mahométans de les rejoindre sur la même onde. Parce qu’avant tout, il ne faut pas qu’il y ait unité des rangs libanais. Mais Joumblatt défie cette règle du diviser pour régner. Il se pose en fer de lance de l’opposition. Il est virtuellement un atout de poids en termes d’élections législatives au Mont-Liban. Il est facile de prévoir, dès lors, que tout va être fait pour qu’il chute sur ce plan. Et pour que, d’une manière plus globale, l’opposition se retrouve marginalisée et affaiblie. Cependant, un vétéran rappelle que par le passé, lorsqu’on avait voulu isoler les Kataëb, ils s’en étaient retrouvés encore plus forts. De même la répression qui frappe Samir Geagea ou les aounistes est loin de les désavantager en termes de popularité. Tout comme Hariri était sorti triomphant, en 2000, de la campagne diffamatoire menée contre lui par le pouvoir. Émile KHOURY

Selon des observateurs avertis, la Syrie ne veut absolument pas retirer ses troupes du Liban. Ni sur injonction du Conseil de sécurité de l’Onu. Ni même à la demande éventuelle (du reste improbable) des autorités libanaises. Et de rappeler qu’avant l’an 2000 et la libération du Sud, lorsqu’on lui parlait non pas d’un retrait mais d’un simple redéploiement sur la...