Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Une délégation du Congrès américain chez le chef de l’État et Karamé Lahoud : Ignorer l’influence du Liban et de la Syrie, c’est méconnaître la réalité du terrain

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé hier que le Liban et la Syrie sont « deux facteurs essentiels de stabilité au Proche-Orient ». Estimant que la sécurité ne sera pas rétablie dans la région tant qu’une paix juste et globale n’aura pas été réalisée, il a appelé la communauté internationale à œuvrer en faveur de l’application des résolutions des Nations unies. M. Lahoud, qui recevait hier une délégation du Congrès américain en visite au Liban, a affirmé que le pays du Cèdre s’engage « à respecter les résolutions de l’Onu et la légalité internationale, notamment la 1559, mais appelle en même temps (la communauté internationale) à appliquer les résolutions 194, 242, 338 et 425 pour parvenir à rétablir la situation dans la région, de manière à ce que le Liban, la Syrie et la Palestine puissent restituer leurs territoires occupés ». Le chef de l’État s’exprimait devant les membres de la délégation US présidée par le sénateur Robert Ney, en présence de l’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, et du conseiller du président de la République en politique étrangère, Georges Dib. Faisant assumer à l’État hébreu la responsabilité de l’échec des efforts déployés en faveur de la paix, M. Lahoud a exprimé l’attachement du Liban à l’initiative de paix prise lors du sommet arabe qui s’est tenu à Beyrouth en 2002, rappelant qu’Israël « s’est dépêché de lancer une guerre d’élimination quelques heures seulement après la clôture du sommet ». Le locataire de Baabda a par ailleurs insisté sur la position du Liban et de la Syrie qui consiste, a-t-il dit, « à rejeter le terrorisme et l’extrémisme », indiquant que l’administration américaine a « intérêt à collaborer avec les deux pays » afin de conforter la stabilité dans la région. « Ignorer le rôle de ces deux pays et leur influence sur le cours des événements, c’est méconnaître la réalité et la situation qui prévalent sur le terrain », a précisé M. Lahoud. Le chef de l’État a en outre évoqué devant ses visiteurs « l’aide apportée par Damas au Liban, notamment pour ce qui est de la préservation de son unité, de la reconstitution de son armée et de la réhabilitation de ses institutions », estimant que les deux pays partagent « une stratégie commune et des choix nationaux qui ont fait leurs preuves ». M. Lahoud a également réaffirmé le droit des Palestiniens au retour et le refus de leur implantation au Liban, soulignant que les circonstances actuelles pourraient être opportunes pour un règlement juste au conflit israélo-palestinien par le biais des négociations et sur la base du respect des résolutions onusiennes. Sur le plan local, le général Lahoud a fait part de son aspiration à réaliser le plan de réforme globale en s’engageant à prendre les mesures nécessaires pour parvenir à cette fin. Citant au passage la réussite enregistrée dans le secteur de la téléphonie mobile qui, a-t-il rappelé, a été restitué à l’État, il a indiqué que le choix de la privatisation d’autres secteurs « sera en fonction de l’intérêt de l’État et non celui des sociétés et des individus ». Évoquant la question des libertés, le président a affirmé que celles-ci sont préservées par les lois et par une justice indépendante et la démocratie bien respectée. À son tour, le sénateur Ney, qui a informé le chef de l’État de la nature de sa mission dans la région, a expliqué la position de son pays par rapport aux derniers développements. Le responsable américain a en outre salué les progrès réalisés par le Liban au cours des dernières années, et en particulier la réunification de l’institution militaire. La délégation s’est par ailleurs entretenue avec le Premier ministre, Omar Karamé. À l’issue de la réunion, M. Ney a affirmé que la visite de la délégation est la première étape d’une tournée qui la mènera en Égypte et dans les pays du Golfe. Les membres de la délégation se sont également rendus chez le vice-Premier ministre Issam Farès, avec lequel ils ont passé en revue les relations bilatérales et la situation au Proche-Orient, à la lumière notamment du processus de paix dans la région. La délégation quittera aujourd’hui le Liban.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé hier que le Liban et la Syrie sont « deux facteurs essentiels de stabilité au Proche-Orient ». Estimant que la sécurité ne sera pas rétablie dans la région tant qu’une paix juste et globale n’aura pas été réalisée, il a appelé la communauté internationale à œuvrer en faveur de l’application des...